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Critique de RockyRacoon


La grève… aujourd'hui trop souvent limitée à un banal titre de l'actualité, ou ramenée par les juristes à ses moyens réglementaires de mise en oeuvre, nous en finissons par oublier qu'elle constitue, avant tout, un incroyable levier d'expression collective, traversant les époques, terrassant les cadres et les contraintes auxquelles on tente de la soumettre…
Non, la grève n'est pas limitée aux salariés d'une entreprise, elle a permis à des étudiants et même à des professions libérales, d'exprimer un désaveu, de témoigner d'un désaccord collectif profond, de faire part d'une opinion partagée, de dire simplement non.
L'éloge de la grève de Léonard Vincent n'est pas un manifeste politique, il le précise lui-même, oublions « l'imagerie sociale qui lui est trop souvent attachée », et attachons-nous à tout ce que la grève peut faire résonner « de colère et de joie ».
Léonard Vincent nous fait traverser les époques, des ouvriers égyptiens sous Ramsès II à Gandhi et sa lutte non-violente, en passant par une fable de loufoques paysans dauphinois…
Au-delà des articles du code du travail, la grève c'est la fabuleuse expression d'un non général, la fin de l'acceptation tacite d'une oppression, quelle qu'en soit la nature, la forme, l'origine.
Et puisque l'auteur décrit son ouvrage comme un « livre Molotov à l'usage des timides, des affligés et des gueulards », vous constaterez rapidement, à sa lecture, que vous tenez entre les mains une petite bombe de poésie tranchant avec l'ordre établi.
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