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Critique de OverTheMoonWithBooks


Les rouages pervers du système du goulag vu à travers les yeux d'un chien. Un point de départ original qui m'a décidé à postuler pour cette Masse Critique de janvier.

On dit souvent que le chien est le meilleur ami de l'homme, mais la réciproque est loin d'être vraie. Cette histoire le démontre d'ailleurs.

Gueorgui Vladimov décrit un monde clos et une vision très limitée du choix de ce personnage principal peu commun. On découvre alors à quel point cet "individu" a été formaté dès sa naissance pour être incapable de penser en dehors du système, ce qui le rend complètement paranoïaque.
Dressé pour haïr, voilà comment on pourrait résumer la vie de ce chien. Alors quand Rouslan est mis en retraite anticipée… C'est une catastrophe ! Il est totalement perdu, sans aucun repère hors de la vie cadrée par les barbelés. Il doit réapprendre à ne plus dépendre de ses chefs. Mais voilà, la cruauté systématique imposée par ce système concentrationnaire et politique s'avère être un cercle vicieux. de là, l'auteur démontre l'absurdité du système soviétique. Malgré cela, jusqu'au bout, le fanatisme de Rouslan et le culte de ses chefs restera sans failles.

L'auteur a choisi d'alterner narrateur omniscient et focalisation interne, cette distance narrative créé bien sûr l'ironie et met en relief les failles de ce système totalitaire. Mais ce procédé rend aussi parfois la narration très confuse ! Je ne peux pas nier qu'il y a des moments où je me suis ennuyée à la lecture de certains passages. Toutefois, les scènes décrites, souvent très violentes (marque du made in Russia par excellence!) sont très émouvantes, la description et la dénonciation des rouages du système si bien vues et le message fort contenu dans ce roman font qu'il serait malhonnête de ma part de mettre moins de 4 étoiles.

Pour tout cela je tiens à remercier Babelio et les éditions Belfond.
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