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Critique de Parthenia


En ce moment, j'ai vraiment des lectures en dent de scie avec les romans historique mais je n'ai pas pu résister au thème de ce livre qui faisait parti de la Masse critique du 14 septembre dernier. Que voulez-vous, dès que je vois un Romain ou un Grec en jupette, je craque. En plus, la quatrième de couverture évoquait la guerre punique, que je n'avais encore jamais vu traitée dans une fiction, aussi étais-je grandement intriguée par ce roman. Hélas, si le début a pu faire illusion un temps, je dois avouer que la déception l'a finalement emporté.

Je n'ai jamais ressenti la passion censée brûler Daphné la Sicilienne et Lucius le Romain, vendue par la quatrième de couverture. Ni les malheurs frappant l'héroïne, à part au début de l'histoire. Il faut dire que le récit est rapporté à la première personne (procédé dont je ne suis d'ailleurs pas friande, ce qui a dû jouer un peu dans mon ressenti mais pas que). Malheureusement, je me suis progressivement désintéressée de la destinée de ce couple fade. J'ai trouvé en effet que les personnages manquaient terriblement de relief, de chair, de passion. Je me suis sentie complètement détachée de leur histoire, aussi détachée que les personnages eux-mêmes quand ils racontaient leurs malheurs. Car l'auteure utilise les dialogues pour faire débattre les protagonistes sur la situation géo-politique du monde antique, les détails de la vie quotidienne, leurs croyances, leurs réflexions, leurs souvenirs, (...) en de loooongs monologues ressemblant plus à l'exposé d'un cours d'histoire qu'à un roman. Ce procédé, très maladroit et artificiel, devient vraiment lourd à la longue et a fait naître chez moi un ennui de plus en plus profond. C'était tellement lassant que la majorité des informations passe par les dialogues (et des dialogues aussi longs qu'un jour sans pain) que j'en venais à lire mécaniquement ! En plus, je n'ai pas du tout été convaincue par les révélations concernant Daphné ou les détails (inutilement) sordides révélée par l'histoire personnelle de Lucius, tant ils sont mal intégrés au récit et sonnent faux.

Ajoutez à cela que l'intrigue fourmille d'inexactitudes historiques, malgré l'impression de documentation. Par exemple (et comme souvent), le principe des tria nomina n'est pas du tout respecté et les mentalités de l'époque où est censée se déroulait l'histoire sont calquées sur les nôtres rendant certaines réflexions ou décisions des protagonistes totalement inappropriées, anachroniques et impensables pour un Romain. Certains actes, ou certains modes de pensée, qui nous paraissent naturels, seraient perçus comme un déshonneur ou une infamie par les Romains (par exemple l'esclavage, les considérations sexuelles, débattus par les héros...).

Pour conclure, la lecture de ce roman n'a provoqué aucune surprise chez moi, ni aucune émotion, à peine un intérêt poli. Les procédés narratifs pour amener les informations et les révélations apparaissaient artificiels, d'autant que certains épisodes sont traités de manière expéditive et un peu trop opportunément. J'attendais un romain historique vraiment fouillé, et si certains faits sont exacts, d'autres sujets sont traités maladroitement et ne correspondent pas à la mentalité ou au fonctionnement de l'époque. Je n'ai pas non plus adhéré à l'écriture qui utilisait les dialogues pour nous donner la majorité des informations sur les détails de la vie quotidienne et politique ou les souvenirs des héros, enlevant de ce fait toute tension dramatique au récit, en plus de nous donner l'impression que les héros n'étaient pas eux-mêmes concernés par ce qu'il leur arrivait. Et pour finir, Carthage n'apparaît qu'en filigrane...
Bref, comme vous le constatez, je suis passée à côté du roman !

En tout cas, je remercie Nathalie des éditions In Octavo ainsi que Babelio pour ce partenariat !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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