AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de AndreeLaPapivore


Un pays fortement endetté ; des politiques attentistes qui se suivent et se ressemblent, incapables de prendre la moindre décision ; des banquiers qui jouent en bourse ; des riches qui s'amusent et des pauvres qui survivent comme ils le peuvent ; le mépris ; le chômage ; les baisses de salaires pour rester concurrentiel à l'international....Et puis les grèves, les émeutes, les forces de l'ordre contraintes de tirer dans la foule... Bienvenue en 2017 ! Oups, je voulais dire en 1789 !

Dans ce roman d'une actualité déconcertante, Eric Vuillard revient sur les événements de juillet 1789, et plus précisément sur la journée du 14 juillet et la prise de la Bastille, vue du côté des pauvres et des sans-noms. Pas de personnage principal ici, mais une foule, dense et anonyme, armée d'un rien, de laquelle s'échappe de temps à autre un homme, le temps d'un bref coup d'éclat : des identités surgissent, un nom ou un pseudonyme accompagné parfois de descriptions physiques, de métiers ou de morceaux d'existence. Certains ont laissé des écrits de cette journée, mais la plupart ne sont rien de plus que des noms sur des rapports officiels ou des descriptions de corps retrouvés dans les rues...

Dans ce récit, tout n'est que bruit et fureur. L'ambiance fébrile et survoltée de ce début de révolution est très bien retranscrite, on s'imagine sans difficulté dans les rues de Paris, au milieu de la foule, à fixer cette forteresse écrasante qui refuse d'ouvrir ses portes. La plume d'Eric Vuilllard nous transporte d'un bout à l'autre de la Bastille pour nous faire vivre les évènements en temps réel, l'auteur nous place au plus près de l'action, sur les pas de tel ou tel personnage dont nous partageons les espoirs et les souffrances un court instant. L'écriture, faite d'accumulations de détails (des noms qui se suivent, des descriptions physiques, des inventaires, etc.) se lit pourtant très facilement : je n'aime pas trop les descriptions à rallonge et les énumérations sans fin, néanmoins je me suis laissée emportée par l'histoire et j'ai lu 14 juillet quasiment d'une traite, emportée par le rythme soutenu du récit.
Lien : https://andree-la-papivore.b..
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}