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Critique de EManzoni


Terminé en ce jour, 14 juillet d'Eric Vuillard, court, percutant, aussi documenté et cinglant que l'Ordre des choses.
A lire si ce n'est fait !
La réalité dépouilla la fiction. Tout devint vrai. E.V.
"On devrait plus souvent ouvrir nos fenêtres. Il faudrait de temps à autre, comme ça, sans le prévoir, tout foutre par dessus- bord. Cela soulagerait. On devrait, lorsque le coeur vous soulève, lorsque l'ordre nous envenime, que le desarroi nous suffoque, forcer les portes de nos Elysées dérisoires, là où les derniers liens achèvent de pourrir, et chouraver les maroquins, chatouiller les huissiers, mordre les pieds de chaise, et chercher la nuit, sous les cuirasses, la lumière comme un souvenir." (...)
"Assassins !” La parole ne laisse pas de trace, mais elle fait des ravages dans les coeurs."
"Alors, la colère monte autant que les salaires veulent baisser." (...)
"On apprend beaucoup à chômer. On apprend à traîner, à regarder, à désobéir, à maudire même. le chômage est une école exigeante. On y apprend que l'on n'est rien. Cela peut servir." (...)
"Oui, Mirabeau parle. Il est un sentiment, une vérité. Nul ne peut plus rien contre. Il dit. La grosse gueule s'ouvre pour la première fois avec autant de souffle et de culot. La volonté du peuple vient de faire son entrée dans l'Histoire." (...)
"Et c'est inouï le nombre de bègues devenus orateurs, et le nombre de cancres devenus écrivains. La vie est bien curieuse, qui nous attrape souvent par où elle a manqué." (...)
"Ce jour, les putains ne hélèrent pas le client, elles participèrent au coup de main et soignèrent les blessés, comme elles ont toujours fait aux grandes journées de l'Histoire."
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