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Critique de Romileon


Comme l'indique le titre, le récit va nous raconter l'évènement déclencheur de la Révolution française qui va mettre à bas l'Ancien régime.
Pour arriver à la prise de la Bastille, Éric Vuillard remonte quelques mois en arrière, fin avril 1789, quand le producteur de papiers peints Réveillon demande avec beaucoup de légèreté que l'on baisse le salaire journalier des ouvriers de 20 à 15 sols par jour, certains ayant déjà, selon lui, « la montre au gousset ».
Les Etats généraux se préparent.
Et surtout le peuple a faim.
La colère contre les riches va se matérialiser par la mise à sac de la Folie Triton, jolie demeure du sieur Réveillon qui sera réprimée avec la dernière violence : trois cents morts.
Début juillet, le peuple est agité. Il craint que Louis XVI ne recoure à la troupe. Il cherche des armes qu'il trouve. Mais la poudre ? Elle est à la Bastille.
Le reste du récit se consacre exclusivement à la prise de la forteresse par le petit peuple qui dès le matin du 14 s'agglutine autour de la citadelle.
De tentatives de députations, en coups de canons et tirs de riposte, Vuillard donne enfin vie à ces hommes et ces femmes, quasi tous très jeunes, vingt ans, qui vont pour un grand nombre d'entre périr dans la prise de la prison, symbole de l'arbitraire royal.
De petits actes des uns en exploits des autres, Vuillard précise les noms, la profession des acteurs jusque-là anonymes de cette journée.
Et soudain cette « populace » devient peuple !
J'ai vraiment apprécié cette personnalisation des acteurs de ce jour qui, enfin, ont retrouvé une identité, qui ont tous un petit métier, qui sont pauvrement vêtus, qui sont vieillis prématurément…
J'ai aimé également qu'on remette à sa juste place cette fameuse prise de la Bastille dont les livres d'histoire ont la fâcheuse tendance à minimiser l'exploit : la garnison était faible, etc, etc..
Un peuple muni de quelques pauvres armes, se tient au bas de murailles énormes, flanquées de huit tours et a pour projet de s'emparer de la place…
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