AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de myker


myker
27 novembre 2012
Le Pianiste est un roman qui vaut d'abord pour sa construction. Régressive, elliptique ; elle fait la part belle au mystère et au silence. Ce ne sont pas les évènements importants de la vie de ce pianiste qui sont narrés, mais bien trois moments d'ordre secondaire (séparés par de longues ellipses) sur lesquels se reflètent les épisodes tus comme en ombre portée. Cette retenue permet de renforcer l'impact de l'ellipse - à chaque fois liée à la déchéance du personnage principal. Quant à la forme du récit, chronologie inversée, elle a également pour effet de rendre poignante cette chute, en évoquant par la suite les ambitions déçues ; tout ce qui aurait pu être et qui n'a pas été.
Ce roman, servi par une très belle écriture, mêle habilement histoire personnelle et destinée d'un pays (l'Espagne du XXe siècle) ; entrelace les intrigues grâce à une foule de personnage secondaires qui occupent la devant de la scène - du fait de cette narration très originale, chacun tournant autour de cette ombre de pianiste ; et la présence en creux de celui-ci dans tout le livre en fait une figure bien plus vivante que nombre de personnages romanesques, reflet d'un pays et d'une époque, d'un art et d'un silence.
Commenter  J’apprécie          41



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}