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Critique de Luniver


Cet essai de Frans de Waal répond à celui de Konrad Lorenz, « L'agression ». Alors que ce dernier développait les mécanismes et les raisons possibles de l'agressivité chez différentes espèces, l'auteur expose dans cet essai la manière dont certains primates se réconcilient après les conflits, dans le but de coopérer le plus rapidement possible après : le contact physique et l'épouillage, la collaboration contre une cible commune, un entremetteur qui force deux adversaires à se rencontrer, … Dans le dernier chapitre, De Waal étudie un dernier primate, l'humain, et dresse quelques parallèles avec ce qu'il a présenté auparavant (tout en déplorant le manque d'études sérieuses sur la réconciliation entre êtres humains).

L'éthologie semble un domaine hautement controversé, dans la mesure où chaque théorie sera tôt ou tard accusée d'anthropomorphisme, ou au contraire de faire de l'Homme une espèce à part en lui niant ses racines animales. L'auteur met tout de même en garde contre toute généralisation : l'organisation sociale des primates diffèrent tellement selon les espèces que l'on peut justifier comme « naturelles » toutes les organisations politiques, de l'anarchisme à l'état totalitaire.

L'essai est très accessible, et écrit par quelqu'un qui est visiblement passionné par son sujet. On apprend que certains comportements ne sont pas typiquement humain comme on pourrait le penser, mais partagé par plusieurs autres espèces. Et malgré les mises en garde, il est difficile de résister à la tentation de reconnaître certains proches dans les situations que l'auteur nous décrit.
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