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Critique de pompimpon


Second volet du dyptique que Per Wahlöö a consacré au commissaire Jensen, Arche d'acier nous ramène dans la société aseptisée décrite dans Meurtre au 31e étage.

Mais quelque chose va déraper.

Contraint de partir pour l'étranger afin de faire soigner son foie en bien mauvais état, Jensen y passe trois mois difficiles, pratiquement entre la vie et la mort.
A peine remis, il est rappelé par les autorités de son pays, qu'il doit regagner au plus vite. Problème : il n'y a plus aucune communication avec celui-ci, les ambassades ont été évacuées, les aéroports fermés, les frontières bouclées.
Le gouvernement s'est réfugié dans un pays voisin.

En douze semaines, le système s'est effondré. Révolution, épidémie ?
Jensen parvient à retourner dans la capitale dévastée, vidée de ses habitants, soumise à une quarantaine sanitaire.
Que s'est-il passé ? C'est ce que le gouvernement a chargé Jensen de découvrir.
Une enquête étrange, loin de ses compétences habituelles de policier bien noté, respectueux des lois et peu enclin à sortir des clous.
Qui sont les coupables, qui sont les victimes ?
Quelle est l'arme du crime, cette fois-ci ?

Per Wahlöö suit à nouveau Jensen dans cette société malade qu'il lui a inventée.
Cela lui permet d'en dénoncer les risques, la manipulation des populations, un mode de vie uniforme et aseptisé, un pouvoir confisqué par une poignée d'hommes et de femmes, l'extinction de toute pensée critique amenant forcément, à terme, à l'extinction du genre humain en tant que tel.

Meurtre au 31e étage faisait l'état des lieux, Arche d'acier parle d'un après.
Après l'implosion du système, après ce qui l'aura abattu à force de le miner.

J'ai été à nouveau bluffée par la satire sociale et l'analyse politique de Per Wahlöö, dans ce second opus publié en 1968.
Il est le pendant parfait au premier ouvrage, dans un jeu de miroirs en forme de double avertissement.
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