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Critique de Stoffia


Kingdom Come est un grand classique des comics, et c'est un titre qu'il mérite.

D'abord à cause des illustrations d'Alex Ross, avec son trait si unique, qui donne à la BD au complet un ton et une esthétique si particulière. (Ross fait dans le réalisme. Pour ses dessins, il engage carrément des gens pour faire la pose, prend une photo, et dessine la photo. Pour cette raison, beaucoup n'apprécient pas ses scènes d'action.)

Ensuite le scénario : On y retrouve un vieux Superman à la retraite que Wonderwoman invite à reprendre du service. Parce que depuis le temps, le monde a changé, et qu'il était mieux avant

Tout ça est un meta-commentaire sur l'histoire des comics eux-mêmes. Superman est l'incarnation du héros du Golden Age, cette époque où les comics représentaient des justiciers avec un cadre moral infaillible qui contrecarrent les plans de ceux qui veulent nuire à l'humanité. Dans ces histoires, le bien triomphe sur le mal dans jamais lui-même succomber.

Mais Kingdom Come a été écrit en 1996, en plein Dark Age of Comic books. Cette époque où les héros peuvent échouer, se compromettent sans cesse moralement. Où les vilains sont complexes quand ils n'ont pas carrément raison.

C'est donc le constat que fait Superman : Les héros sont maintenant indiscernables des vilains. Ils tuent, sacrifient et ne défendent que leurs propres intérêts, et prennent la justice entre leurs mains. Et les vilains doivent suivre la même trajectoire pour répondre à cette radicalisation des héros.

Superman et Wonderwoman décident donc que cela suffit. Ils vont prendre le contrôle de la planète et emprisonner les héros comme les vilains pour que les choses reviennent comme avant — ou mieux encore.
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