AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Luniver


Il n'est pas toujours facile d'exister dans la société moderne. Une formalité administrative à remplir ? Un petit ticket vous rappelle que vous serez le 56e à vous présenter aujourd'hui devant une employée blasée. Au boulot, votre place dans la hiérarchie, à 20.000 lieues sous une chaîne interminable de chief executives en tout genre, vous confine à des travaux que tous trouvent sans intérêt, y compris vous-même.

Alors que se passe-t-il quand l'individu trouve finalement une petite faille dans laquelle s'engouffrer pour prouver son unicité? Ce n'est pas toujours très joli ; tout ce qui a été trop longtemps contenu explose, en laissant des traces et quelques dégâts un peu partout.

Les quelques nouvelles qui composent ce livre donnent une vision assez sombre de la vie, à travers des personnages dont on ne sait s'ils sont fous, ou si c'est le monde qui les entoure qui l'est. La plupart des protagonistes ont quelques tics ou particularités qui paraissent anodins au premier coup d'oeil, mais qui se transforment lentement en quelque chose de malsain et d'oppressant.

Toutefois, si j'ai été rapidement happé par toutes les nouvelles, la conclusion m'a souvent laissé sur la fin. Trop souvent, l'auteur nous laisse en plan juste avant le dénouement final, avec un goût d'inachevé désagréable. C'est visiblement une de ses caractéristiques d'écriture, puisque c'est déjà quelque chose que je lui reprochais dans L'infinie comédie. Dans un roman, ça se pardonne facilement, mais dans un recueil de nouvelles, ça se reproduit régulièrement au point de devenir désagréable.
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}