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Critique de GrandGousierGuerin


Au XVème siècle, Jean, jeune homme libre de toute attache et de tout engagement, rêve de se confronter aux auteurs antiques, grecs et romains. de nombreuses péripéties lui permettront de jalonner son périple de nombreuses conquêtes et découvertes, charnelles ou spirituelles.
Il sera ainsi le témoin et parfois l'acteur invisible des grands moments de son époque qui s'achèveront comme une époque par la chute de Constantinople.
Jean le Pérégrin est donc un formidable roman historique de quelques 600 pages qui nous refait revivre l'importance du fait religieux, notamment dans le monde trouble des conciles comme celui de Bâle qui oppose le concile au pape en matière de suprématie, le concile de Ferrare – Florence pour l‘union de l'église grecque à latine. A ces événements majeurs sont présents les grands comme le basileus, le pape, le patriarche de Constantinople et d'autres moins connus mais au final laissant une place plus durable dans le temps comme Nicolas de Cues ou Bessarion. Sans être un précis de théologie, ce roman nous plonge dans des notions complexes comme le fameux Filioque ajouté à tort ou non au Credo. On se prête à la querelle pour savoir si l'Esprit-Saint procède du Père et du Fils ou du Père et le Fils par le Père. Par la suite, on se penche également sur l'Islam, tout particulièrement celui des derviches. On se déplace également, on oscille même entre Occident et Orient, de Bâle à Constantinople puis à Venise, Ferrare, Florence, les Balkans pour aboutir a Andrinople, capitale de l'Empire Ottoman avant la chute de Constantinople.
Si rencontre il y a, tout roman ayant un jeune homme comme héros se doit de traiter de ses conquêtes féminines qui se devront être multiples et surtout emblématiques d'un certain idéal féminin. Peut-être la thématique qui m'a peut-être la moins intéressée. Peut-être est-ce dû à l'impression d'avoir plus affaire à des allégories du féminin qu'à de femmes réelles ?
Mais au final, ce qui donne une dimension particulière à ce roman, ce fut pour moi l'évolution du mode de pensée de notre héros qui explique, comprend et vit dans un premier temps tel un sophiste quelque un peu imbu de ses connaissances pour finir dans un cynisme désabusé.
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