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Critique de Gwen21


Ayant beaucoup apprécié le film de Patrice Leconte - doublement césarisé (meilleur film et meilleur réalisateur) à sa sortie en 1996 (oui, ça ne nous rajeunit pas) -, il y avait de fortes chances pour que je ne sois pas très objective à la lecture de la novélisation du scénario de Rémi Waterhouse.

Sans doute parce que j'aime particulièrement cette période de décadence aristocratique qui précède immédiatement la Révolution, je suis reconnaissante à Rémi Waterhouse et à Patrice Leconte d'avoir découvert et révélé son potentiel narratif. A l'heure des Lumières, la courtisanerie versaillaise se drapait en effet dans un ridicule outré qui accentue à nos yeux - comme à ceux de bon nombre de contemporains de Louis XVI - le gap énorme qu'il existait entre les besoins du peuple et la gouvernance absolutiste.

Grégoire Ponceludon de Malavoy est un petit baron des Dombes, près de Lyon, dont les paysans meurent terrassés par les fièvres des marais qui constituent la plus grand partie de ses terres. "Monté" à Versailles pour obtenir l'aide du roi dans son projet d'assainissement et d'assèchement, cet aristocrate ingénieur en hydrographie se heurte violemment à la réalité des us de la Cour où ne brillent que les "beaux esprits".

Comme dans le film, des personnages bien croqués, pas trop stéréotypés (ce qui est toujours le risque avec un roman historique) et attachants constituent le principal atout de ce récit, ainsi que la verve fine et spirituelle qui caractérise les dialogues. Toutefois, pour ceux qui ont déjà vu le film, peu de surprise à attendre, la narration est le calque parfait du scénario.
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