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Critique de polarjazz


Paul Watzlawick (1921-2007) est un psychologue autrichien qui a fui l'Allemagne nazie. Dans les années 60, il intègre l'Institut de Recherche Mental à Palo Alto en Californie.
« Les cheveux du baron de Münchhausen » a été édité en 1988. L'auteur revient sur ses champs de prédilection : la communication, la psychologie et la psychothérapie.
Les relations humaines sont indispensables à la socialisation.
Sa démarche est déterminée par l'idée de système (objets et relations) dont l'objectif est de comprendre les comportements individuels et collectifs. Comment communiquer ? Quels sont les signes émis ? Comment ces signes sont-ils reçus et interprétés par le destinataire ? le langage est essentiel à l'élaboration et à la compréhension de la réalité.
« La réalité est une convention entre les hommes comme l'usage d'une langue repose sur une convention implicite (signes et sons). »
La psychothérapie pensée au Mental Recheach Institute permet d'introduire dans un système relationnel de nouvelles règles car l'être humain invente ses réalités individuelles, sociales, ses valeurs. Il s'agit de constructions humaines et non d'une vérité absolue et naturelle (observateur extérieur). La frontière entre la perception humaine et le monde induit une distance qui peut être anxiogène. le psychothérapeute cherche à comprendre le comportement pathogène du patient dans un système d'interactions donné (familial, social, culturel, éthique, religieux, professionnel).
J'ai lu avec plus ou moins de bonheur le chapitre 9 consacré au management. L'entreprise telle que je me la figure est un lieu de servitude où le libre-arbitre est nié face à une identité constituée par le capitalisme et dont le scénario unique est la profitabilité. Il s'agit de mon opinion et non celui de l'auteur.
Dans les 80 dernières pages, l'auteur étudie la notion de réflexivité par rapport à l'autodétermination. Malheureusement, le sens du monde n'a pas de sens. Les réalités idéologiques offrent une définition définitive du monde. Des théories, des doctrines construites par des hommes réduisent le libre-arbitre et imposent leurs réalités.
Pour conclure, C'est un essai intéressant sur les ressorts de la communication dans les relations humaines et la démonstration que la réalité absolue ne peut être approchée que par un observateur extérieur. Ainsi notre réalité n'est pas la réalité de mon frère, de ma voisine, d'un habitant italien.
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