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Critique de oiseaulire


Que dire des "Intuitions pré-chrétiennes" ? C'est incroyable !

Avec une érudition et une clarté stupéfiantes et à partir de textes de Platon (La République, le Banquet, le Timée) et d'Eschyle (Prométhée enchaîné et Les Suppliantes), Simone Weil, par le biais de la méthode analogique, dresse l'inventaire des symboles communs et des ressemblances entre la pensée grecque et le christianisme.

"L'être qui se meut lui-même", dont la pensée est à la fois sujet, objet et relation, qui a précipité Prométhée, son alter ego, dans la souffrance parce qu'il lui avait préféré les hommes (un Prométhée qui se plaint et désespère alors même qu'il se réconciliera avec l'auteur de ses souffrances), évoquent furieusement :
- Dieu
- Dieu le fils nommé Christ (Prométhée)
- et leur relation sublime, le Saint Esprit.

La Trinité est donc les trois en un :
- Dieu qui pense
- Dieu qui est pensé - mais qui est Dieu quand même, car Dieu ne peut être passif (Dieu le Fils) -
- la pensée (Saint Esprit).

Je mentirais si je disais que j'ai absolument tout compris : cela exigerait une connaissance approfondie de l'oeuvre de Platon, de celle d'Eschyle, et pourquoi pas, du grec ancien. Mais c'est envoûtant. C'est beau comme un grand poème. Ça enivre un peu.
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Pour finir, Simone Weil nous régale des relations entre la pensée pythagoricienne, les mathématiques et les mystiques grecque et chrétienne. Sur ces questions, j'ai jeté l'éponge, j'ai eu mon compte avec la première magnifique partie, qui est aussi la plus longue.
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Que l'on examine la question sur la plan de la foi ou sur celui des mythes et de leur puissance, c'est époustouflant.

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