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Critique de Meygisan


J'ai eu un peu de mal à terminer ce tome 4 qui vient en complément de la trilogie initiale. Et ce, pour deux raisons principales.
La première, c'est que de mon avis, le tome 3 marquait parfaitement la fin de la trilogie, l'histoire se terminait logiquement, et ajouter un épilogue supplémentaire de 400 pages est quelque peu surfait. Sans doute l'auteure avait encore quelque chose à en dire mais je n'ai pas du tout accroché à cette rallonge. Les éléments qui y sont présentés nous emporte dans une toute autre direction, qui emprunte à plusieurs genres. Ce mélange est selon moi, maladroit dans le sens où toutes les bonnes idées ( et il y en a), ne sont pas développées. Elles servent simplement d'excuses à une "autre" fin. Cela me pousse à penser que l'auteure a souhaité réécrire une fin, la première ne lui convenant pas après coup. Mais ce n'est que mon interprétation. du coup, d'un point de vue scénaristique, d'emblée le narrateur change et c'est plutôt déconcertant, et les événements parfois n'ont ni queue ni tête. On se perd dans les méandres du scénario dont on ne devine jamais où il va. de fait, la lecture de ce tome rend indispensable la lecture de l'appendice de fin qui nous éclaire sur les "errements temporels". Sans en dire trop pour ne pas gâcher votre plaisir, ou votre déplaisir, les choix narratifs et scénaristiques de l'auteur ne sont pas les meilleurs.
La seconde concerne les personnages. D'une part, nous avons les anciens qui sont complètement inconsistants, vides de sens, et ne sont présents pratiquement que par leur nom ou leurs actes, quand ils ne sont carrément pas absents. C'est bien dommage au regard des deux premiers tomes qui s'attardaient justement sur la personnalité et les relations de ces personnages là ( je parle de Saryon, Joram, Simkin prinicpalement puisqu'ils forment cette sorte de triade autour desquels tourne et se décide le destin de l'univers). D'autre part, nous avons droit à de nouveaux arrivants ( deux principalement), dont l'un est le narrateur. Sur le papier, ces deux là ont un potentiel intéressant mais jamais il n'est exploité à sa juste valeur, et finalement ils ne sont guère mieux traités que les autres.
Joram et la Noirépée, qui constituaient à eux seuls, le centre du récit, sont relégués à des rôles quasi inexistants. L'auteure a préféré se concentrer sur la résolution du conflit en allant piocher des idées dans d'autres genres, mais elle en a oublié ses personnages en route. Ce qui aurait pu donner naissance à une nouvelle trilogie, tant il y avait de choses à développer, se solde finalement que par un résumé presque maladroit, une refonte rapide et inefficace d'une histoire qui n'aura pour le coup pas de fin honorable.
Je ne suis pas contre le mélange des genres, bien au contraire, mais quand c'est le bordel... ben c'est le bordel!
Je ne vais pour autant m'arrêter là avec Margaret Weiss, la lecture de ce cycle m'ayant convaincu de son talent.
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