AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Andromeda06


Aurélie Wellenstein nous emmène dans un monde un peu particulier, sombre et oppressant, où le culte de l'Esprit Saint et de la Vierge Étoile de la Mer se dispute avec le culte de l'Araignée. On pourrait d'ailleurs croire que le premier rassemble les gentils face aux méchantes araignées. Il n'en est pourtant rien, les deux ayant chacun une grande part d'ombres et de violences. C'est dans ce monde que l'on suit les trois protagonistes principaux : Cillian, ado de 15 ans, orphelin et bègue, mi-enfant mi-loup ; Erin, 15 ans également, suspectée d'être une Tarenta (sorcière-araignée) comme sa mère, dénoncée par un prétendant rejeté ; et Sulyvahn, ancien soldat de l'Inquisition, désormais paria, qui voit son fils perdu dans l'oeil d'un cerf aux ramures d'acier. Tous trois cherchent la Tisseuse, la toute première et reine des araignées, la seule à pouvoir les libérer de leur Malédiction. On les suit donc chacun de leur côté pour commencer, jusqu'à ce que leur chemin se croise, les sollicitant à faire route ensemble, pour former au final un trio inséparable.

Fantasy médiévale mélangeant atmosphère oppressante, créatures horripilantes pour les unes ou fantastiques pour les autres, quêtes et aventures semées d'embûches et de dangers, et personnages épiques. Mais aussi liens d'amitié et de solidarité, confiance en soi et envers les autres, révélations sur sa propre identité et ses capacités. Tout est là pour me plaire !

Les conflits entre les croisés et les araignées (croisades et inquisiteurs, tortures et bûchers) donnent le ton dès le départ. La peur d'être pris domine l'ambiance générale. La nature environnante, tantôt accueillante, tantôt à faire peur, y joue également un rôle prépondérant. On perçoit donc d'entrée de jeu cette atmosphère sombre et oppressante qui ne nous lâche pas tout au long de notre lecture.

Nos trois personnages, pourtant bien différents les uns des autres et qui arrivent chacun d'une autre contrée, vont se trouver un point commun, qui est leur quête de dénicher la Tisseuse, et se lier d'une façon très touchante. Chacun va y trouver un frère ou une soeur, un fils ou une fille, un père, ce qui leur manque en fait depuis très ou trop longtemps. Entre le vécu douloureux de Sulyvahn et l'enfance chaotique de Cillian et Erin, on ne peut qu'éprouver pour eux beaucoup d'empathie et d'attachement.

L'intrigue ne manque pas d'action et d'aventure, ni de rebondissements. Les derniers combats sont époustouflants et impitoyables, d'autant qu'ils sont narrés de trois points de vue différents. L'autrice nous offre également deux retournements de situation, qui m'ont brisé le coeur. La toute fin et les dernières paroles de Sulyvahn qui terminent le tout dernier chapitre présagent un second tome du tonnerre (et sanglant !).

Le tout nous est raconté de manière fluide et très agréable, en alternant les points de vue de nos trois amis. C'est souvent violent et noir, mais sans jamais tomber dans l'épouvante ou le dégueu.

Je reproche juste un peu le fait que le monde dans lequel se déroulent les événements ne soit pas présenté un peu mieux au départ. En effet, il m'a manqué quelques éléments au commencement, qui m'auraient permis de mieux me représenter et comprendre ce monde envahi par les araignées. L'autrice a choisi de nous le révéler au fur et à mesure, elle finit donc par se rattraper, puisqu'on en comprend bien son "fonctionnement" quand on arrive à la fin.

Globalement, j'ai beaucoup aimé et ai passé un très bon moment de lecture. Je remercie d'ailleurs Babelio et les éditions Scrineo qui, grâce à une masse critique privilégiée, m'ont permis de découvrir ce premier volet en avant-première, premier volet d'un diptyque à la fois enchanteur et inquiétant.

Et pour répondre à la question qu'Aurélie Wellenstein pose à ses lecteurs dans ses remerciements : Oui on se retrouve en tome 2 ! J'ai été d'ailleurs ravie d'apprendre que ce dernier paraîtra en février prochain : (que) six mois à attendre !
Commenter  J’apprécie          435



Ont apprécié cette critique (41)voir plus




{* *}