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Critique de karihotaka


Mauvais, très mauvais...
Voilà un livre qui semblait prometteur, avec un cadavre qui disparaît aussi vite qu'il est apparu lors d'une partie de pêche fort bien décrite (l'auteur semble s'y connaître en pêche et en navigation, malheureusement c'est les deux seuls points qu'il connaisse).
Mais la suite du roman n'est que faux-suspense qui traîne en longueur, attentes insatisfaites pour terminer avec un deus-ex-machina des plus rocambolesques ("comment ont-ils fait aussi vite ?" s'exclament les méchants, ben oui comment ?).
On a donc un "institut de recherches" mystérieux et louche qui exerce des activités aussi louches que mystérieuses. L'auteur insiste bien sur ce point, car à chaque fois que l'héroïne avance dans son enquête, chaque fois qu'on a un nouveau témoin, une lettre post-mortem, une révélation choc, c'est pour apprendre ceci : "cet institut mystérieux exerce des activités louches et peut-être même illégales."
C'est tellement mystérieux que même les méchants n'en parlent que par périphrase quand ils sont entre eux.
Ce mystère n'est dévoilé qu'à l'avant dernière page, en une ligne. Ou plutôt, le vrai but des méchants est révélé. Pourquoi au moyen d'un institut de recherches ? Comment exactement ?... C'est pas dit. On est censé deviner tout seul qu'ils préparaient une "arme" très dangereuse, super efficace.

On a également une héroïne au coeur de pierre, froide et efficace comme un ordinateur et qui n'a de sentiments que pour son mari et ses enfants (c'est sans doute pour ça qu'on ne les voit jamais dans le roman). Et l'auteur insiste bien là-dessus. En montrant que l'avocate reste de glace chaque fois qu'elle apprend la mort d'un tel ou d'un tel (dont elle porte une part de responsabilité) mais aussi en faisant en sorte que chaque personne qu'elle rencontre se dise "ça alors, elle est vraiment froide et insensible".

L'héroïne parlons-en. Outre que je vois pas vraiment de différence entre ce personnage et celui de sa soeur (qui débute l'enquête avant d'être assassinée), j'ai du mal avec les héros qui réussissent tout sans accroc et s'en sortent sans une égratignure. Et c'est le cas ici. L'héroïne a toujours "un coup d'avance" sur les méchants. Trop fine psychologue, trop maligne, trop bien entourée, trop chanceuse.
Ce n'est pourtant pas un agent secret, une policière, ou même une journaliste qui aurait bourlingué dans les zones de guerre. Non c'est une avocate spécialisée dans les divorces (ne vous attendez pas pour autant à de passionnantes joutes oratoires teintées de jargons juridiques. Bien que l'auteur soit juriste de formation, il n'y a quasiment rien sur ce plan).
On devrait logiquement être dans le schéma du "personnage ordinaire à qui il arrive des aventures extraordinaires" mais c'est comme si elle avait ça tout sa vie: les témoins récalcitrants passent à table, les policiers hésitants lui obéissent au doigt et à l'oeil, et les méchants sont floués... On est censé avaler ça tout cru.
Tout comme son mystérieux collègue "ancien agent secret" qui réussit d'un seul coup d'oeil à savoir qu'elle est sur écoute, à s'assurer qu'elle ne sera plus (ni chez elle ou ni au central téléphonique) et à mettre les méchants eux-mêmes sur écoute. Là encore on censé avaler ça tout cru car il n'y aucune explication.
Ajouter à ça une course poursuite en bateau complètement rocambolesque (l'auteur se croyait dans James Bond) une romance inutile et ennuyeuse avec l'autre soeur de l'avocate, des méchants sans scrupules, prêts à éliminer tout témoin gênant et leurs familles avec s'il le faut mais mais qui se limitent à de vagues menaces vis-à-vis de l'heroïne; des méchants très intelligents, très puissants, assez riches pour avoir plusieurs "antennes" dans tous les pays, pour surveiller les déplacements de l'héroïne d'un bout à l'autre du monde, pour corrompre n'importe quel gouvernement... mais qui

Par charité chrétienne je mets deux étoiles mais je me demande bien pourquoi.
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