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Critique de Alfaric


"Aria" du belge Michel Weyland créée en 1979, est une BD Fantasy aussi vénérable et aussi honorable que "Thorgal "de Jean van Hamme et Grzegorz Rosinski (mais je dois signaler qu'à ses débuts la série Aria est graphiquement plus aboutie que la série Thorgal). de loin il ne faut pas se fier aux apparences d'une Natasha heroic fantasy, et de plus près il ne faut pas non plus se fier aux apparences de grande soeur de Zorya, Marlysa, ou Atalante… Car avec son héroïne fille du vent et de l'aventure, sans peur et sans reproche le Women's Lib fait son irruption dans la Fantasy à la Jack Vance et à la Michael Moorcock ! (Barbarella, Laureline, Yoko Tsuno, Aria mêmes combats !!! ^^)
L'auteur est issu de l'Ecole de Bruxelles, ou Ecole Hergé, donc graphiquement c'est forcément agréable à l'oeil (d'autant qu'il est assisté aux couleurs de son épouse). Mais l'Âge d'Or du "Journal de Tintin" est passée, et les dessins ressemblent à un croisement entre Moebius et les meilleurs auteurs de l'écurie Vaillant qui nous offert cette inoubliable "Histoire de France en BD" qui n'a toujours pas été remplacée…
L'univers d'Aria associe initialement une narration à la va-comme-je-te-pousse à des thématiques adultes caractéristiques de la new wave SFFF : avec l'héroïne tantôt orgueilleuse et révolutionnaire, tantôt altruiste et émancipatrice nous sommes donc entre Sword & Planet, Science-Fantasy, Planet Opera et post-apocalyptique… Mais dans tous les cas de figure je suis resté dans le plaisir vintage entre humour, action et tendresse !


Ce tome 3, intitulé "La Septième Porte" et sorti en en album en 1983, est bizarrement divisé en deux parties :
Dans une 1ère partie, Aria tente de protéger puis délivrer la petite Arcane qui lit le passé dans les feuilles d’automne, le futur dans les feuilles de printemps, et qui pratique une étrange magie à travers ses dessins enfantins… (un modèle pour Louve la fille de Thorgal ?)… Celle-ci est en quête de vengeance du seigneur de la guerre Achtanga qui est responsable
Dans une 2e partie, Aria dépositaire des pouvoirs d’Arcane doit franchir les sept portes pour des raisons que la raison ignore : c’est ce qu’on appelle un deus ex machina pour faire avancer la machine pulpienne… Elle finit par trouver une communauté de fanatiques new age qui se sert d’une forêt de cristal comme amplificateur psychique, qui lui fait passer l’épreuve du vitrail pour des raisons que la raison ignore : c’est ce qu’on appelle un deus ex machina pour faire avancer la machine pulpienne…Et cela continue comme cela jusqu’à la fin où Arcane accomplit sa vengeance et récupère ses pouvoirs…
Cela ressemble beaucoup aux pulps science-fantasy de Michael Moorcock ("Hawkmoon", "Erekosë", "Corum"…), et avec cette narration à la fois effrénée et maladroite cela a les défauts de ses qualités et les qualités de ses défauts. N’empêche que la même histoire bien racontée, cela aurait été quand même nettement mieux !
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