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Critique de myrtigal


J'ai choisi ce livre dans la récente Masse Critique Non-Fiction, et force est de constater que je suis allée un peu vite dans mon choix. Sur la page des Masse Critique il y a toujours un petit résumé qui accompagne chaque livre, et pour ce livre le résumé m'avait donc plu, comprenant que c'était un livre d'histoire et correspondait donc à mes choix de lectures principaux.
Lorsque j'ai su que j'allais le recevoir j'ai voulu rechercher un peu plus d'informations, je me suis donc rendue sur le site de la maison d'édition. Et là première surprise : le livre est estampillé « roman historique », ah. Si je participe à la Masse Critique Non-Fiction c'est bien car je désire lire des non-fiction. Première désillusion donc. Seconde surprise : l'auteur est avocat. Il y d'ailleurs assez peu d'informations à son sujet sur le site de son propre éditeur, néanmoins le principal est là : pas d'historien à l'horizon. Et sachant qu'encore une fois c'est critère habituellement primordial pour moi dans mon choix d'ouvrages d'histoire, doucement que je commence à être assez dépitée.
Si j'avais su cela avant je n'aurais clairement pas choisi ce livre, car il est en tout point éloigné de ce à quoi je m'attache en terme de choix « éditoriaux » sur mes lectures d'histoire.

Le fond : de quoi retourne t-il ? L'auteur se propose de nous raconter le déroulement des « jours fondateurs », c'est à dire les six jours durant lesquelles la Convention nationale — qui succède à l'Assemblée législative — s'enfermera dans la salle des manège et débattra du 20 au 25 septembre 1792 dans le but de donner une constitution à la France et de décider du sort du roi. Six jours de tension et de débat houleux.
Voilà ce qui m'avait attiré ; découvrir les détails de cet épisode marquant de l'histoire, et par là en apprendre davantage sur la révolution, car (et ce ne sera pas une surprise pour ceux qui me connaissent) je suis très passionnée par l'Ancien Régime, et je me suis rendue compte que j'avais un peu délaissé le post 1789. C'est donc dans cette optique que j'ai choisi cet ouvrage. Et si les éléments de forme préalables comme je viens de les évoquer avaient un peu refroidis mon enthousiasme, le fond s'est malheureusement révélé tout aussi décevant. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé.
L'auteur a voulu nous faire entrer dans les coulisses du déroulé des débats, mais on le constate rapidement : c'est effectivement romancé. C'est non seulement romancé mais orienté. L'auteur nous plonge dans l'atmosphère tendue des Tuileries avec un lyrisme quelque peu excessif, voire un peu partisan. Paradoxalement la narration est également trop factuelle et hachée. Factuelle car il y a trop de protagonistes et trop de faits sans que ceux-ci ne soient efficacement incorporés à la narration. Hachée car il y a des retours à la ligne incessants et systématique toutes les cinq phrases sans la moindre raison ni nécessité, ou peut-être était-ce dans le but de rendre son récit plus fluide ou plus facile à lire mais cela a au contraire un effet stoppeur pour l'esprit puisqu'il cela hache la lecture et rend la narration inutilement saccadée. C'est comme ci l'auteur n'avait pas réussi à se décider entre un écrit type « reportage » et un roman. le mélange ne prend pas et donne résultat étrange et confus. L'auteur confie en page de remerciements « ce livre n'est pas l'ouvrage d'un historien mais un récit libre des moments historique », très libre effectivement, trop pour moi.
Bien que ce soit une lecture décevante autant dans le fond que dans la forme, je remercie Babelio et les éditions Novice.
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