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Critique de JIEMDE


Bonne pioche pour Gallmeister que cette nouvelle traduction signée Laura Derajinski de Dead calm de Charles Williams, classique devenu Calme blanc dans sa première version française et aujourd'hui Calme plat : ce huis-clos en haute mer avalé d'une traite - ou plutôt d'une nuit – ne fait pas son âge et s'avère prenant et intrigant d'un bout à l'autre de ses 260 pages.

Passant leur lune de miel à naviguer en amoureux sur leur ketch avec cap sur Papeete, le manque de vent ne gêne pas vraiment Rae et Ingram, tout occupés à profiter l'un de l'autre. Surgit une voile puis un canot et Hughie, naufragé exténué, monte à bord : son bateau est en train de couler et sa femme et le couple qui les accompagnaient sont morts noyés. Un peu gros pour Ingram qui profite d'un temps de repos pour monter à bord du bateau en perdition. Mais il voit bientôt le sien s'éloigner, emmenant au loin sa femme et l'inconnu détraqué…

Raconté à travers les deux voix d'Ingram et de Rae tous deux en danger sur deux bateaux différents, Calme plat révèle peu à peu les détails du drame qui s'est joué sur le bateau d'Hughie tout en montant en intensité sur celui qui s'annonce pour Ingram, isolé dans un bateau qui se remplit d'eau, et pour Rae, à la merci d'un déséquilibré imprévisible. Après le calme, la tempête est annoncée…

Intrigue solide, suspense tenu du début à la fin, style rythmé et efficace : ne cherchez pas plus loin les ingrédients qui font d'un livre un classique ! Ils montrent que le Williams du Bikini savait décidément naviguer avec aisance dans tous les genres. Et qu'il n'a pas eu besoin de potasser son Cours des Glénans pour restituer à bon escient toute l'ambiance et l'univers des voileux qui boiront ici du petit lait !
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