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Critique de nadejda


Le récit débute à Berlin en 1955 : Anna, une jeune femme se rend à une exposition de dessins pour laquelle elle a reçu une invitation «Dessins allemands des collections publiques et privées» qui présente des oeuvres emportées en Russie par la Commission des trophées en 1945. Et il se terminera toujours à Berlin en 1955.

Entre temps , les horreurs, les destructions de la fin de la guerre avec l'avancée des russes à travers la Prusse orientale jusqu'à Berlin sont vues par les yeux d'Andreï conservateur de dessins au musée de l'Hermitage. Ce dernier essaye de sauver de la destruction des dessins ou oeuvres d'art qui auraient été dissimulés ou oubliés dans les châteaux de Prusse Orientale abandonnés par leurs anciens propriétaires. On le suit alors qu'il part rechercher des dessins qui seraient restés dans le château de la famille Wallenburg. Il risque sa vie en compagnie de François un français qui a vécu dans cette famille pour laquelle il a travaillé en temps que prisonnier.
Une famille dont il garde un souvenir ému....,
Le récit se poursuit à Berlin en 1945 où Anna tente d'avoir des nouvelles des siens auprès de ceux qui ont réussi à atteindre Berlin .... Elle essaye aussi de survivre au milieu des ruines.

Tous ces dessins qui jalonnent le récit qu'il soit ceux de l'album de Menzel ou ceux des carnets d'Andreï, où il ne cesse de dessiner, représentent les seuls points d'ancrage qui demeurent pour ces êtres qui ont tout perdu. 
Dessiner permet à Andreï de juguler sa peur, de supporter l'indicible. 
Pour Anna, l'album de Menzel c'est l'évocation de son enfance, le retour à la maison, avec le rituel instauré par son père avant que les enfants puissent en feuilleter les pages. Toute la vie de la maison renaît en se les remémorant. Ils sont pourtant si fragiles face à la tourmente qui les environnent....

Ce livre est très bien mené. Il est empreint de douleur et d'émotion mais aussi de beaux moments préservés, volés, au milieu de l'apocalypse. Ils n'en prennent que plus de valeur.

Je remercie Dominique, ivredelivres qui m'en a permis la découverte.
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