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Critique de Stelphique


Ce que j'ai ressenti:…Elargir son horizon étoilé des possibles…
« L'univers mesure-t-il l'intention? »

Neufs nouvelles pour mieux appréhender la science-fiction, et le chemin des étoiles pour aller s'y perdre, avec la jolie plume de Robert Charles Wilson…Inutile de dire que ce livre, j'étais très impatiente de le commencer, car depuis que j'ai découvert cet auteur, je me régale de son imagination foisonnante, je suis admirative des mondes qu'il ouvre à ses lecteurs, et de la portée de ses écrits pour notre perception de la vie. Même le livre refermé, il me reste encore une impression très forte d'avoir confronté mon imaginaire au néant, de lui avoir laissé une chance de rentrer dans un quotidien toujours plus prenant…Étourdissant comme sensation…

« Est-ce que c'est l'univers qui se dilate ou l'observateur qui rétrécit? »

Lire des nouvelles est assez exceptionnel chez moi, mais quand c'est un auteur chouchou tel que RC Wilson, je fonce les yeux fermés, et bien sûr, la magie a encore opérée…Il arrive à me transporter à chaque fois, dans un espace parallèle de pure science-fiction avec une pointe de fantastique qui fait de ce moment, une boucle de plaisir de lecture…J'aime sa façon d'exploiter l'étrange, de décrire l'humain dans ses incroyables contradictions, de passer toutes les frontières pour mieux apprendre de notre monde…De l'infiniment grand à l'infiniment petit, des paradoxes possibles et impossibles, avec une finesse d'écriture, il nous réinvente Les Perséides, dans une pluie de mots étincelantes…

« Au bout d'un moment, on apprend à en tirer réconfort. Si nous ne sommes rien, alors il n'y a rien dont avoir peur. Nous n'intéressons pas les étoiles. »

Une ville et une librairie comme point d'ancrage de cette série d'histoires toutes plus intéressantes les unes que les autres, car elle ouvre sur les champs des possibles intangibles, des probabilités anticipées dérangeante, voir même effrayantes. Un envol direct pour l'infini et au delà, avec des théories opaques qui prennent vie dans ses pages. Ce recueil de nouvelles est une plongée vertigineuse dans les rues de Toronto et ses recoins sombres et des portes de mots qui s'ouvrent sur des mondes insoupçonnés qui laisse des traces de vaporeuses angoisses dans nos nuits blanches. On en ressort forcément troublé, car derrière ses petits textes, se cachent les grandes questions existentielles, quand nous tournons notre regard vers le ciel étoilé…

« Les gens de la ville ne comprennent pas. En agglomération, le ciel est gris, vierge comme une ardoise et légèrement lumineux : on dirait un feu d'ordures qui couve. Les quelques corps célestes qu'on parvient à voir briller malgré la pollution sont à peu près aussi excitant qu'un poisson échoué sur la plage. Mais en s'éloignant suffisamment de la ville, on voit encore le ciel de la même manière que nos ancêtres, comme un abîme au-delà du bout du monde dans lequel les étoiles évoluent, aussi implacables et inabordables que les âmes des morts d'antan. »

J'ai bien entendu mes préférences en termes de textes qui m'ont plus touchée que d'autres, (comme La ville dans la ville et L'observatrice) , mais j'ai été agréablement surprise de la cohérence de ce recueil qui propose toujours une ligne conductrice entres ses nouvelles, même infime, dont l'incroyable fascination pour la librairie Finders…Robert Charles Wilson se plaît à prendre carrément l'univers comme espace de jeu, avec toutes les propositions originales ou frissonnantes qui peuvent nous atteindre, pour nous donner quelques matières à penser, lors de nos ballades nocturnes, au clair de lune.

« Au bout d'un moment, on apprend à en tirer réconfort. Si nous ne sommes rien, alors il n'y a rien dont avoir peur. Nous n'intéressons pas les étoiles. »

Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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