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Critique de Le_chien_critique


Si vous aimez flâner chez votre librairie d'occasion, Wilson va vous en faire passer l'envie.
Wilson est-il à la solde des grandes chaines culturelles où l'on vend les livres au kilos ? Mais où va le monde !

Robert Charles Wilson nous convie dans la ville de Toronto, mais pas dans le Toronto des guides touristiques, mais celui où les repères connus n'existent pas, où les genres littéraires sont floues et fluctuants. Vous y rencontrerez une boutique de livre d'occasion, une maison qui cache derrière son toit des scènes où l'individuel s'accouple au cosmique. Vous y découvrirez des rues connues que par les marcheurs nocturnes, des bistrots où vous pouvez boire un café même sans argent.
Le tout sous le regard inquiétant d'un ciel étoilé menaçant.

Le personnage principal est donc Toronto, à travers ses vagues d'immigration, de culture et de contre culture et à travers le cours du temps.
Mais il y a aussi les autres personnages. Jacob, tourmenté entre prendre soin de lui et prendre soin de sa soeur aliénée. Thomas dans Les perséides, le solitaire social, ainsi que tous les autres, certains passant de personnage secondaire à celui de narrateur principal. En deux trois phrases, l'auteur arrive à leur donner une existence propre.

Au delà d'une suite de textes plus ou moins mis bout à bout, nous avons ici de réels liens entre les histoires, la librairie Finders se taillant la part du lion. On pourrait même se croire devant un roman dont l'auteur n'aurait pu, su, comment relier tous les fils imbriqués. Un travail d'orfèvre entre SF et Fantastique qui ont pour point commun une certaine noirceur et une certaine horreur cosmique. L'angoisse est tapie entre chaque ligne, chaque mot.

Neuf nouvelles, dont les deux tiers inédites en français, composent ce recueil qui se termine par une bibliographie. Et une postface de l'auteur qui revient sur chaque texte, donnant soit leur intention, leur histoire ou encore certaines explications. C'est aussi, peut-être, le livre qui donne une vision du Robert Charles Wilson, pas l'écrivain, mais l'homme ordinaire.

A ma première lecture, ce recueil m'avait laissé un goût mitigé, car il n'est pas trop dans la veine des habituels romans de l'auteur, ou alors peut être de ces premières tentatives comme La cabane de l'aiguilleur ou Les fils du vent. Cette seconde lecture m'a permis d'apprécier tout le talent de conteur de l'auteur.
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