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Critique de Senna


Connaissez-vous l'excellente émission “Science grand format” diffusée les jeudis sur France 5. Au mois de mai, le 19 (plus précisément), ce documentaire était consacré au mystère des fleurs. Si vous ne l'avez pas vu, je vous conseille de consacrer 90 minutes de votre vie pour le regarder. Tout ce petit préambule pour dire, que j'apprécie d'apprendre, de découvrir, sur les merveilles qu'offrent notre planète et l'univers. Ainsi donc, quand mon Amie Nadège (alias Nadou38) m'à proposer ce défi que de lire « La vie secrète des arbres », j'étais très enthousiaste. Et puis, je l'ai un peu délaissé, parce que j'avais envie de roman, d'imaginaire.

Je ne suis pas habitué à lire des essais, des vulgarisations, il me sera difficile d'écrire un billet qui me satisfasse. Peter Wohlleben est un bûcheron, en d'autres thèmes : tronçonneur, destructeur de vie végétal. Que peut-on lui reprocher ? Il faut bien avoir des personnes comme lui, afin que nous puissions avoir des meubles ou même assouvir notre passion qu'est la littérature. Ayant pris conscience de son travail, ce livre est un peu, une repentance. On notera au passage, le majestueux arbre sur la couverture.

Qu'on m'abatte, je ressors de cette lecture mi-tigé. Si on y apprend pas mal de choses, c'est un peu redondant et surtout narré sur un ton pessimiste. Pauvre arbre (au hasard, un chêne), qui dès sa naissance devra gagner à l'EuroMillions. Entendons-nous par là que ses parents ne veulent déjà pas qu'il le supplante et qu'un gland doit être semé bien plus loin, en évitant les méchants hêtres qui affectionnent les sous-bois. À cela, espérons qu'il ne soit pas brouté par un cervidé, ni qu'un cerf ne se fasse ses bois dessus. Bon, petit, visiblement t'a tiré le gros lot. Maintenant, faut éviter les champignons, donc les mycéliums s'infiltrent sous l'écorce, les chenilles qui te rongent les feuilles et les scolytes qui s'infiltrent dans ton cambium. Oh ! J'allais oublier le pic qui vient faire son nid en toi. Et si jamais, tu parviens à un âge vénérable, espérons que la Cathédrale de Notre-Dame ne prend feu ou qu'un pyromane s'adonne à son loisir. Et si t'es vraiment chanceux, tu éviteras les végétaux importés par l'homme ou le lierre. En d'autres termes, ces immenses arbres qui peuplent, imposent le respect.

Je ne sais pas si le titre est bien choisi, car les forêts ne sont pas des sociétés secrètes. Certes, nous être humain, nous ignorons le règne végétal ; comme il le dit si bien, nous savons que ce sont des organismes vivants, mais nous les considérons comme des objets.

Bien que l'Europe ne compte plus de forêts primaires, puisque modifié depuis que l'homme s'est mis à l'agriculture, ces territoires sont encore naturels. Je me dégoûte de voir ces jardins envahis par des plantes exotiques, comme les bambous (totalement inutile dans la biodiversité, consomment des tonnes d'eau, ne fleurissent pas (ou juste à sa mort), colonisent des mètres carrés) ou bien des palmiers.

J'attendais beaucoup de ce livre très médiatisé. Peut-être voulais-je connaître l'histoire de l'ère du carbonifère à nos jours, l'évolution des gymnospermes vers les angiospermes, des anecdotes végétales bien plus complètes, mais surtout mondiale et non sur sa forêt allemande. Est-ce pourquoi, je suis un peu déçu ?
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