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Critique de allard95


Ce roman commence bien: il nous entraîne de manière vive et spirituelle sur les traces d'un personnage un peu étrange mais attachant: Orlando, homme riche, séduisant, capable de briller en société, d'occuper une fonction politique de premier ordre (ambassadeur en Turquie !), mais aussi de s'isoler durant plusieurs années dans sa propriété de campagne: Il y a déjà des contrastes et des bizarreries. C'est quand on voit qu'Orlando peut dormir 7 jours et nuits consécutifs sans se réveiller, que l'on comprend qu'il y a quelque chose de vraiment étrange: où V.Woolf veut-elle en venir? Au basculement du livre: à force de (trop) dormir, un matin, Orlando se réveillera femme. A partir de là, on pourra encore apprécier la poésie du rythme du livre, certains passages colorés et brillants, mais l'auteur nous amènera sur les pas de sa vie réelle, où, sous prétexte d'androgynat et d'ambiguité sexuelle, elle frôlera tout simplement la folie. Le dernier tiers du livre relève de cet état. D'ailleurs, un autre réveil matinal le démontrera, puisque, endormie un soir au début du XVII° siècle, Orlando se réveillera au début du XX°.....! La rupture à mi-livre voulue par l'auteur, le basculement d'un roman qui aurait pu être de construction classique vers un texte non cohérent et un peu fou, c'est le problème de V.Woolf. Les mystères de sa vie, de sa folie, de ses tourments. On ne jugera pas cela, mais, étant donné que la fin de ce délire se confondra avec le suicide de l'auteur, on restera sur une incompréhension, un malaise quant à cette vie perdue et une interrogation sur ce qui aurait pu l'éviter.
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