AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Dionysos89


J'avais beaucoup entendu parler de ces « Thermes de Rome » sans aller jusqu'à me laisser submerger par l'attrait populaire ressenti autour de l'oeuvre de Mari Yamasaki. Pour autant, je n'ai sauté le pas que par pur hasard, par simple emprunt amical, car je n'avais pas une envie profonde de m'y plonger. Et c'est peut-être, sûrement, à cause de cet état d'esprit que je n'ai pas réussi à trouver de résonnance entre ce récit aquatique et ma propre sensibilité.

Le jeune Lucius Modestius, architecte sous le principat de l'empereur Hadrien, va mal, ne réussissant ni à garder son travail ni à caser ses idées à ses potentiels employeurs ; plongé dans ses tourments, il s'autorise un passage aux thermes et là, au détour d'un passage aquatique, il accède pendant quelques temps au Japon des années 2000. Si le processus de passage est intéressant par son concept et un peu marrant dans sa première utilisation, il est non seulement particulièrement limité dans son intérêt vis-à-vis du lecteur, mais surtout franchement redondant à chaque chapitre de ce premier épisode.
C'est cette répétition qui va marquer la lecture de ce tome puisqu'inlassablement, à chaque manque d'idée ou problème pratique, Lucius se trouve projeté au pays du Soleil levant, pour résoudre son problème ou bien piquer une ou deux bonnes idées. Cette hiérarchie entre deux époques diamétralement opposées mais qui se rapproche uniquement par les bains chauds est dérangeante, d'autant plus qu'elle est faite pour amener le lecteur à voir le Japon moderne comme un modèle. Nous retrouvons d'ailleurs ce constat dans les chroniques de Mari Yamasaki à chaque fin de chapitre sur son rapport d'auteur avec son sujet, c'est là aussi au demeurant très intéressant, mais vite en décalage de ce qu'on espère trouver dans un manga sur les « Thermes de Rome ».

Autant dire que lire un tel manga est sympathique en tant qu'objet, mais le contenu est vite devenu rébarbatif par le simple processus répétitif qui tient le récit à lui tout seul. le procédé problème-plongée-résolution à chaque chapitre demande quelque chose de plus construit quand on s'intéresse aux rapports entre le Japon moderne et la Rome antique.

Commenter  J’apprécie          573



Ont apprécié cette critique (54)voir plus




{* *}