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Critique de Tachan


En poursuivant mon marathon de relectures dans le cadre du Challenge Ai Yazawa que je fais avec Les instants volés à la vie, j'ai eu envie après ma plongée dans les univers plutôt lycéens de l'autrice, de me lancer dans son titre le plus étrange : Last Quarter, une histoire fantastique, qui fut malheureusement celle qui m'a laissée le moins bon souvenir...

Celle-ci n'est composée que de 3 petits tomes, ça fait bizarre après les pavés que furent Gokinjo et Je ne suis pas un ange. Écrite à la fin des années 90, la série est celle qui précède tout juste Nana et qui fait suite à Gokinjo mais elle tranche singulièrement avec celles-ci avec son ambiance fantastique et romantique presque gothique dans les plus purs sens des termes.

Dans le premier tome, le récit se partage en deux parties.

D'abord nous faisons la connaissance de Mizuki et Adam. La première a perdu sa mère, que son père trompait, et ce dernier s'est remarié avec sa maîtresse avec qui il avait eu une fille. N'en pouvant plus de cette situation, elle saute sur l'occasion de sa rencontre avec Adam, musicien de rue anglais, pour fuir le domicile paternel. Adam, lui, est un musicien pro qui est venu au Japon après avoir perdu sa fiancée morte de maladie. Tous deux sont deux âmes blessées qui se sont bien trouvées. L'autrice reste cependant assez floue et vague sur leur relation, les montrant au final assez peu. On a ainsi du mal à saisir la profondeur si soudaine et rapide des sentiments de Mizuki, qui voit peut-être en Adam une bouée de sauvetage, tout comme lui voit en elle l'image de sa fiancée défunte.

Avec Mizuki on retrouve le fameux thème de la famille dysfonctionnelle si chère à Ai Yazawa, et avec Adam la figure de l'artiste maudit qu'on retrouvera plus tard avec Ren, notamment. C'est sombre et dramatique à souhait.

La seconde partie met en scène un groupe de jeunes enfants qui vont à l'école primaire. Ils vont jouer les détectives pour comprendre qui est la mystérieuse femme fantôme que l'un d'eux arrive à voir.

En effet, suite à un accident de la route Hotaru a été à l'hôpital. Alors qu'elle était dans le coma, elle croise dans ses rêves une jeune fille. Bien éveillée, elle recroise celle-ci dans une maison abandonnée du coin, mais elle est la seule à la voir ce qui inquiète ses amis. Sauf que confronté à l'évidence de sa présence, ils finissent par la croire et décide de chercher qui elle est.

C'est un récit plus franc et chaleureux que le précédent. Les héros sont lumineux et plein de bienveillance. le quatuor qui se forme est propice à de beaux triangles amoureux entremêlés que je vois vite se dessiner. Hotaru est adorable, petite et douce comme elle est. J'aime assez sa copine Sae, pour qui elle compte beaucoup. Chez les garçons, Tetsu me fait penser à un peu à Tsutomu de Gokinjo, il est ultra nature et simple. A l'inverse Masaki, son meilleur ami, est plus réfléchi, fourbe et complexe. C'est amusant de les voir évoluer ensemble.

L'histoire n'est cependant qu'au tout tout début. L'enquête démarre à peine. L'ambiance est la clé de cette histoire, le fantastique étant parfaitement intégré avec un côté légende urbaine appuyé qui me plaît énormément.

Je reste cependant sur ma faim avec une histoire qui pour le moment m'émeut bien moins que les autres de l'autrice. En revanche, les dessins sont vraiment superbes avec un travail toujours aussi fou sur les tenues des personnages, mais également sur les expressions de chacun (j'adore les visages poupins des héros) et sur les décors dont l'aspect photographique peut surprendre mais me séduit vraiment ici car ça apporte la touche singulière parfaite à cette ambiance de légende urbaine.

Ainsi, même si ça reste le titre que j'aime le moins chez l'autrice, il n'en reste pas moins très qualitatif !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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