AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de florencem


Un troisième tome dans la lignée du second. On suit beaucoup plus le destin de Yukari, même si celui de Paradise Kiss est indéniablement traité en parallèle. Si aux premiers abords, le manga semblait assez léger, ce n'est qu'une façade. de nombreux sujets sont mis en avant, des sujets de tous les jours, certes, mais qui n'en restent pas moins « sérieux », voire douloureux. J'aime beaucoup la tournure que prend l'histoire d'ailleurs. Ai Yazawa met de moins en moins en avant le côté « frivole » pour vraiment attaquer le fond du problème de sa série. Et elle arrive à le traiter de façon pertinente et vraie.

Yukari se trouve une nouvelle fois face à des choix, disons décisifs. Déjà vis-à-vis de son futur. Elle semble bien décidée à suivre une carrière de mannequinat. Certains pourraient le voir comme une décision frivole, mais la jeune femme semble y trouver une réelle passion et aussi un plaisir qu'elle n'a jamais ressenti dans ses études. Elle le fait de plus pour elle-même et pas pour rendre sa mère fière. Sa rébellion vient d'ailleurs entièrement de là. Elle souffre depuis longtemps de ne pas être assez parfaite et le manque de communication avec sa mère n'a fait qu'accentuer le problème. du coup, on se retrouver face à deux points de vue qui sont mis en lumière par George et Hiro. L'un voit cela comme une bonne chose vu que c'est ce que veut Yukari. L'autre, au contraire, s'inquiète voyant au-delà, ayant une vision plus terre à terre, pragmatique. Et le parallèle ne s'arrête pas là, car les deux jeunes hommes sont aussi deux futurs amoureux à l'opposé pour notre jeune héroïne.

Encore une fois George se montre parfois adorable, mais il a une vision des femmes écorchée par sa mère. du coup, il y a immanquablement un conflit. L'auteur soulève aussi un autre point. Notre éducation et l'influence que nos parents ont sur notre futur. C'est très intéressant et cela nous permet de nous interroger encore plus. Hiro, comparé à tous les personnages, semble celui qui est le plus stable. Son père dans Gokinjo avait aussi ce rôle de pilier. Encore un autre parallèle.

Il est aussi très plaisant de voir une autre trame se profiler à côté. le trio Arashi, Miwako et Hiro a un côté sentimental pour moi dans le sens où il me rappelle Gokinjo encore plus. Mais pas seulement. Les personnages sont beaucoup plus développés dans ce tome trois et je les apprécie encore plus. Arashi notamment se retrouve être le plus sérieux, le plus sensé. Alors que son apparence et ses sautes d'humeur peuvent nous faire présager le contraire. Son amitié et son inquiétude vis-à-vis de Yukari sont adorables.

Les choses vont vite, la série ne faisant que cinq tomes, mais il y a une réelle qualité autant dans le graphisme que dans le traitement des sujets.

La fin nous laisse présager des changements. Des changements qui vont probablement en ébranler plus d'un.
Commenter  J’apprécie          200



Ont apprécié cette critique (19)voir plus




{* *}