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Critique de tomgus


tomgus
22 décembre 2016
Le livre contient deux nouvelles qui se situent dans le milieu de la prostitution à Tokyo.
« L'averse » est l'histoire d'un jeune homme qui avait décidé de ne jamais tomber amoureux et qui s'éprend d'une prostituée. Cette évolution est décrite indirectement, d'abord par des signes allusifs. A la fin on comprend que le jeune homme est jaloux mais le mot n'est pas prononcé. L'auteur ne dit pas non plus qu'il est amoureux. Tout est dans la nuance, le signe indirect, la litote. L'averse qui s'abat sur la ville signale le moment où l'histoire bascule
L'autre nouvelle du livre est intitulée « La ville aux couleurs fondamentales ». C'est le quartier de Tokyo qui borde la Sumida ; avec ses venelles et les joyeuses apostrophes des filles devant la maison Vénus. Mais cette nouvelle, écrite aussi avec beaucoup de délicatesse, d'élégance, est plus grave que la précédente car l'auteur nous fait sentir le malheur d'une prostituée, la flétrissure que ressent la sensible et nouvelle Akemi, son dégout et sa fascination, son amour naissant pour un client. Ce sont aussi des questions fondamentales et plus générales que l'auteur évoque : la liberté d'une prostituée mais aussi, à travers son cas celle de tous les hommes et femmes, couples « pitoyables et comique » qui dorment côte à côte, des mariages arrangés et de la façon qu'on a de se déshabiller et de faire l'amour, inévitablement, physiologiquement, à la manière dont fonctionne une fabrique de conserves.
Ce sont deux histoires qui déroulent des petits tableaux très élégants et rapides et qui sont très émouvantes.


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