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Critique de bdelhausse


Un coup de gueule d'abord... Quel titre mal choisi... OK, pour les recueils de nouvelles, il est assez fréquent de prendre le titre d'une des nouvelles. Pourquoi une plutôt qu'une autre? Nul ne le sait.

C'est défendable quand le recueil est un melting-pot de nouvelles tirant dans tous les sens. Ici, NéO a eu le bon goût de compiler des nouvelles où l'attirance homme-femme joue un grand (très grand parfois) rôle. D'ailleurs, c'est pour la nouvelle quui donne son titre au recueil que le lien me semble le plus faible.

Regardons en détail:

- L'Arc de Jeanne : une revisite de l'hisotoire de Jeanne d'Arc, où l'agent envoyé pour la capturer tombe sous le charme de la pucelle, sur fond de religion psychophénoménaliste... avec un Robert Young qui assume à 100% le parallèle avec la vraie Jeanne d'Arc.

- Les Sables bleus de la Terre : que faire quand les vidanges des bouteilles jetées la veille ont poussé et forment des arbres aux branches lourdes de nouvelles bouteilles pleines...

- Idylle dans un relais temporel du XIe siècle : le mythe de la Belle au Bois dormant revisité avec humour et poésie.

- Orage sur Sodome : deux hommes, deux femmes naufragés sur une planète inconnue, peuplée de chiens aux visages étrangement humanoïdes... une perle d'humour caustique qui m'a rappelé une nouvelle de Bradbury dans les Chroniques martiennes.

- La Fille qui arrêta le temps : le paradoxe temporel au secours de l'amour.

- Poète, prends ton luth... : peut-on préférer les poètes des temps jadis aux voitures chromées? Quand l'amour de Lord Tennyson permet d'échapper à l'ennui.

- L'Origine des espèces : finalement, je préfère la version de Robert Yong à celle de Darwin. Surtout quand tout se termine dans un bar à strip-tease.

- Rapport sur le comportement sexuel des habitants d'Arcturus 10 : quelle bouffée de rire. Quelle dérision et quel délire.

- le Léviathan de l'espace : le mythe de Jonas revisité, une nouvelle plus noire que les autres, prophétique sur la pollution, la croissance et la surpopulation.

Il ressort de cela que Robert Young connaît L Histoire, ses classiques, possède une imagination infaillible, un grand sens poétique, aime la France, aime la mythologie, aime se moquer de lui et de ses emblables (écrivains de SF) et qu'il utilise la SF comme un prétexte pour nous raconter de très belles histoires. Ces nouvelles ont 50 ans. Et franchement, on ne le sent pas du tout. OK, il y a un petit côté années 50 dans les références. Mais les rouages de chaque nouvelle sont intemporels, vu que cela parle d'amour, d'hommes et de femmes et de la vie.
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