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Critique de Nastie92


Le sommet des dieux : l'Everest. Ma curiosité est titillée d'emblée.
Le point de départ de l'histoire : le photographe Fukamachi trouve dans une boutique louche de Katmandou un appareil photo. Mais attention, pas n'importe lequel : celui-ci pourrait bien être l'un des deux appareils que Mallory et Irvine avaient emportés lors de leur expédition sur l'Everest. Leur histoire recèle encore bien des mystères (en particulier LA question toujours sans réponse à ce jour : ont-ils ou non atteint le sommet ?) et Fukamachi tient entre ses mains un objet d'une haute valeur historique et dont le contenu pourrait apporter des réponses.
Ça y est, en quelques pages je suis complètement accrochée. Par le sujet, et par ce mélange de faits historiques et de faits inventés.
L'histoire se centre ensuite sur un personnage hors norme, Habu, alpiniste de génie, mais ours bourru à la ville. Taniguchi nous fait revivre son histoire. On suit ses ascensions "comme si on y était". Les dessins sont extraordinaires (le livre a reçu le prix du meilleur dessin à Angoulême en 2005). Les montagnes sont représentées avec une finesse incroyable, les gros plans sur les grimpeurs sont d'un réalisme à couper le souffle, on partage au plus près leurs émotions, leurs difficultés, le froid, et tout ce qu'ils endurent.
L'ensemble est rendu très vivant grâce à une grande variété de rythmes. Les cases changent de disposition et de formes selon le besoin : petites et horizontales quand tout est calme, verticales quand l'ascension devient plus intense. De gros plans larges nous permettent à l'occasion d’admirer nous aussi des paysages à couper le souffle. Les grands sommets sont très fidèlement représentés : l'Everest bien sûr, mais aussi l'Eiger, le Matterhorn, les Grandes Jorasses et bien d'autres. Tous sont magnifiquement dessinés : leur forme, leur environnement, leur consistance, et les différentes émotions qu'ils dégagent : stupéfiant d'arriver à rendre tant de choses en quelques petites cases, il faut le voir pour le croire.
Les bulles ne sont pas en reste, se transformant par moments en bandes verticales, de plus en plus longues et fines quand l'action se resserre.
Un premier tome d'une très grande qualité. Si les quatre autres sont du même acabit, je vais me régaler.
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