AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de boudicca


Et c'est reparti pour de nouvelles péripéties ! Après avoir échappé à une dizaine de tentatives d'assassinats (toutes perpétrées un 30 avril), s'être perdu dans un délire inspiré du monde des merveilles de Lewis Caroll et avoir subi les attaques d'un mystérieux sorcier masqué, notre héros n'est pas encore arrivé au bout de ses peines. le voici à présent au coeur d'une querelle ancestrale opposant le Logrus et la Marelle, ces deux labyrinthes magiques permettant à ceux les ayant traversés de manipuler les ombres à leur guise et ainsi voyager de monde en monde. Car notre Merlin a une particularité : il appartient à la fois à la dynastie d'Ambre et à celle des Cours du Chaos. Une double filiation qui ne posait jusqu'à présent aucun problème mais qui s'avère aujourd'hui plus délicate à gérer en raison du contexte politique tendu. Sans compter que le sorcier traîne aussi un paquet d'autres problèmes qu'il peine encore à résoudre : haine de son demi-frère bien décidé à se venger d'offenses datant de l'enfance ; zèle agaçant d'un démon chargé de le protéger ; sans oublier une ex très en colère et désormais très puissante. Bref, les ennuis s'accumulent tout comme les interrogations du lecteur qui devra prendre son mal en patience avant d'obtenir les réponses espérées.

L'intrigue a ici tendance à un peu trop s'éparpiller, chose qu'on avait déjà pu constater dans les précédents tomes. Contrairement au premier cycle consacré à l'histoire de Corwin, on a ainsi davantage l'impression que l'auteur cherche à gagner du temps en ajoutant au fil rouge principal des intrigues secondaires dont on aurait pu se passer. La première moitié du roman est par exemple un peu trop longue tandis que la seconde partie se révèle plus passionnante car plus concrète : fini les tergiversations, cette fois Merlin est en passe de résoudre pour de bon un certain nombre de ses problèmes. On apprécie d'ailleurs de voir ressurgir certains des personnages phares de la série dont ils sont incontestablement le plus gros point fort. Cela explique d'ailleurs qu'en dépit du rythme qui laisse un peu à désirer on finisse par se laisser complètement happer par le récit qui, mine de rien, touche presque à son terme. On voit désormais à peu près où souhaite nous emmener l'auteur, mais étant donné sa propension aux rebondissements de dernières minutes, rien n'est moins sûr... Zelanzy possède en tout cas un sens de la répartie toujours aussi affiné ce qui rend les dialogues plaisants et souvent assez caustiques.

Un neuvième tome intéressant en dépit de la tendance de l'auteur à se disperser un peu trop. En espérant que « Prince du Chaos », dixième et dernier tome de la série, se montrera à la hauteur (même si personnellement je ne me fais pas tellement de souci).
Commenter  J’apprécie          220



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}