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Critique de Meygisan


A un moment dans une vie de lecteur de fantasy et de sf, il faut s'atteler aux indispensables, aux incontournables, les "classiques diront certain(e)s, ne serait ce que pour sa propre culture générale, mais également pour savoir un peu de quoi on parle quand on aborde ces registres là. Néophyte complet dans le genre sf, c'est avec grand plaisir que j'ouvre ce premier tome d'une longue saga de Marion Z Bradley. Outre le sujet de départ qui est loin d'être original ( sauf peut être pour l'époque), car il a été traité maintes fois depuis, et si l'on veut bien passer outre celui ci pour se concentrer sur le reste.
Le reste c'est bien sûr le message qu'on peut lire entre les lignes de l'auteur. Bon nombre d'oeuvres ont traité le sujet de survivants se retrouvant malgré dans un monde hostile et forcés de survivre malgré les dissensions, les personnalités extrêmes qui s'affirment face au danger, les orientations sexuelles, politiques, religieuses, etc etc.... Et presque toujours, les auteurs choisissent de faire ressortir la violence sous jacente de l'être humain pour survivre, la violence qu'il est capable d'exercer à la fois contre son environnement ( qu'il tend à transformer à sa convenance plutôt que d'essayer d'y vivre avec harmonie sans sans objectifs de domination et de maîtrise) mais aussi contre lui même. Et bien dans ce premier tome, la violence n'est jamais présente. Bien au contraire, la totalité des têtes pensantes des survivants s'évertue à créer un environnement respectueux de la nature qui les accueille, à tenter de s'intégrer en bouleversant au minimum possible l'écosystème. Plusieurs descriptions de projets et de discussions attestent la bonne volonté de ces scientifiques, qui poussent même la réflexion au point de devoir redéfinir les priorités absolues, redistribuer les tâches essentielles et même abandonner certaines de leurs spécialités au profit d'autres compétences beaucoup plus terre à terre mais ô combien vitales pour la survie des quelques 200 personnes. Il existe bien deux partis qui s'opposent sur la manière de procéder; quand l'une prônent une sorte de "loi martiale" avec priorité à la remise en état du vaisseau spatial, et l'autre plus résignée ou plus éclairée, défendant l'idée qu'il faut tout faire vivre ici sans espoir de retour. Mais l'opposition s'arrête là et ne va jamais jusqu'à la violence exprimée. les propos sont soutenus, les positions défendues avec verve et passion mais au final c'est l'être humain et sa capacité de survivre et de s'adapter qui l'emporte. Marion Z Bradley s'attache à nous décrire une humanité bienveillante, respectueuse et intelligente. Et ça fait du bien!!
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