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Critique de Ptitelfe


Dans ce roman, nous découvrons la légende galloise à travers les yeux des femmes qui ont alimenté ces légendes. L'histoire commence avec Ygerne, duchesse des Cornouailles. Viviane et Merlin lui annoncent son destin : Elle va devoir enfanter le futur Roi de Bretagne avec Uther Pendragon, afin d'unir deux peuples : les paiens et les celtes. le problème, c'est qu'Ygerne est déjà mariée au Duc Gorlois... Tous ceux qui s'interessent à la légende arthurienne (ou à Kaamelott) connaissent l'histoire d'Ygerne et Pendragon.

Ce roman est intéressant à plusieurs niveaux :

Avant tout la mythologie : Quel plaisir de découvrir quels liens de parentés ont Merlin, Viviane, Morgane, Lancelot et Arthur! J'ai été surprise de découvrir un nouveau Merlin, loin de celui que j'imaginais!

La religion est très présente, tout au long du récit. D'un côté, nous avons les païens, dont leur culte est le druidisme, provenant principalement de l'île d'Avalon, et qui agissent au nom de Ceridwen (déesse galloise de la mort et de la fécondite), et de l'autre, nous avons les celtes avec l'arrivée du christianisme sur les terres de Bretagne. Les chrétiens pensent que les habitants d'Avalon sont des sorciers, des outils du Malin, et qu'ils n'ont qu'une chose en tête, détruire les humains. Alors que pas du tout! Plusieurs fois dans le livre, que ce soit Morgane, Merlin ou Viviane, nous découvrons que leur religion est plus ouverte que le christianisme, et qu'ils sons plus tolérants, même si certaines pratiques (comme les feux de Beltane) peuvent paraître étranges!

Enfin, ce livre met en avant la place des femmes à cette époque : Elles devaient être aimantes envers leurs maris, leur faire des enfants et leur principale occupation était le tissage/filage de vêtements. Si elles se retrouvaient veuves, les couvents les accueillaient pour qu'elles terminent leur vie entourées et occupées.

J'ai trouvé que la plus pathétique mais aussi la plus complexe des femmes est Guenièvre. Elle a été donnée comme un dot à Arthur, et se permet d'être agaçante et capricieuse tout au long du récit! Bien qu'elle semble aimer Arthur, elle en pince également atrocement pour Lancelot, mais ne peut libérer son amour pour ne pas pêcher. Car oui, Guenièvre est une pieuse chrétienne! du coup, elle va se confronter régulièrement à son mari pour que ce dernier abandonne le drapeau de Pendragon, pour afficher la bannière du christianisme. A ce niveau là, elle est butée et je l'ai vraiment trouvée insupportable! C'est une enfant capricieuse!

Un autre personnage complexe est Morgane, que j'ai adorée! Elle a le Don! Dès l'enfance, elle va être recueillie par sa tante Viviane qui va l'emmener à Avalon pour en faire une future prêtresse. Morgane est sensible, un peu perdue par moment, ne sachant plus trop si elle doit continuer de guider sa vie en attendant LE signe de Ceridwen, alors qu'elle meure d'envie de se laisser aller et de profiter de la vie. Elle est protectrice, très présente, très attachante et dans une situation ambigue avec Arthur et Lancelot.

Et oui, on dirait bien que ces deux hommes font l'unanimité dans le coeur des femmes! Deux amis fidèles, l'un Roi, l'autre son meilleur chevalier. Ils devront faire des concessions, des sacrifices également!

Cette histoire est géniale, les histoires s'entrecroisent et on découvre vraiment toute l'histoire de la légende arthurienne au fil des pages!

Le seul reproche que j'ai à faire concerne l'écriture, qui est trop serrée dans l'édition Livre de Poche. Mais bon, la couverture était si joliiiiie que lors de mon achat, je n'avais pas ouvert le bouquin.

Je sors de cette lecture vraiment ravie, car enfin, je découvre qui est Morgane, comment ils en sont arrivés là, pourquoi la table Ronde s'appelle comme ça, pourquoi Excalibur, et pourquoi Camelot etc etc!

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