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Critique de Pantasiya


Ce 5e livre des événements se produisant à Edencity laisse à désirer. le changement de narrateur après les trois premiers tomes était déjà un peu décevant, mais à présent, le doute n'est plus : Alice Crane n'est définitivement pas à la hauteur du personnage de Saralyn, la narratrice des trois premiers tomes.

Dans ce livre-ci, la personnalité du personnage principal manque de cohérence. Voici comment on nous la présentait dans le tome précédent :

« -Vous êtes un genre de génie, alors? Demanda Johnson, curieux.
Je haussais les épaules. « Un genre de génie », c'était ce que la plupart des gens disaient. Pour ma part, je ne m'étais jamais sentie proche du portrait fait de ces êtres supérieurs dans les livres ou à la télévision. J'avais fait mes études rapidement, rien de plus. Après tout, c'était l'unique chose pour laquelle j'étais douée ».

Voici une réplique faite par le même personnage dans « Les anciens dieux »:

« -Il faut que tu restes calme, d'accord? Ne panique pas, je suis toujours la même personne que j'étais il y a cinq minutes.
-Je sais ça, James. Je fais partie des gens les plus intelligents du continent, au cas où tu aurais raté le mémo. Et je suis médecin. Je ne panique jamais.»

Le contraste est donc très fort lors de la lecture de ce présent livre où Alice fait constamment preuve d'autosuffisance, semblant convaincue d'être supérieure et essentielle dans toutes les situations.

Alors qu'on nous la présentait comme quelqu'un de très ébranlée à la simple idée d'avoir pu égarer un cadavre dans le cadre de ses fonctions de médecin légiste, dans ce livre-ci, elle n'a peur de rien et ne s'étonne de rien.

Par contre, elle se questionne sans arrêt et ressasse en boucle ses pensées sur tout ce qui l'entoure à un point exaspérant : « je fus projetée vers l'avant et je ne me souvins brusquement que je n'avais pas mis de ceinture. Ni moi ni personne d'autre dans la voiture. Il y eut un crissement aigu de frein, des cris et un klaxon. Un chuintement alors que les airbags se déclenchaient – un aigbag met environ cinquante millisecondes à se déployer, pensai-je, c'est trois fois plus rapide qu'un clignement de paupière »… ; si rapide qu'elle a eu le temps de se dire tout ça alors que ça s'est passé en un tiers de clignement d'oeil…

Il y a une bombe qui explose dans le bureau de son patron? Alice s'incruste, questionnant et faisant des remarques comme si l'employée de laboratoire qu'elle représente pouvait justifier son attitude. La maison personnelle des propriétaires de l'Organisation est menacée d'invasion? Alice Crane s'invite de force parmi les agents chargés d'aller sécuriser le périmètre, étant aussi pertinente dans cette situation qu'un chien dans un jeu de quille.

Très étrangement, la terrible, l'écrasante Organisation qui n'hésite pas à faire disparaître tout indésirable, laisse passer cette visite dans la maison personnelle lorsque Alice justifie sa présence par la simple envie de satisfaire sa curiosité… À ce point précis, j'ai vérifié si c'était bien Zimmermann qui avait signé le tome tellement le faux pas était surprenant de la part d'une auteure qui avait si bien su préparer l'intrigue et les ficelles des trois (premiers) tomes d'Edencity.

La déconvenue est de taille. L'auteure semble également avoir oublié de se relire avant de faire réapparaître Gaspard : alors que dans la finale d'«Edencity, La cité des damnés », celui-ci faisait clairement partie des acolytes de Saralyn aux côtés de Cal, Démétrius et Lorenzo, dans ce présent livre il survient comme une furie contre ces derniers sans aucune raison logique expliquant son animosité. Comme si ceux-ci n'avaient pas fait front commun avec lui pour protéger Saralyn de l'Organisation. Bref, c'est incohérent.

En toute honnêteté, ce fut une lecture lente et très décevante qui m'amène à m'interroger sur la pertinence de son existence par rapport à la série: j'ai l'impression qu'on aurait pu regrouper les éléments essentiels (et intéressants) dans un seul chapitre.
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