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Critique de cami_mondo


« Denise était venue à pied de la Gare Saint-Lazare, où un train de Cherbourg l'avait débarquée avec ses deux frères après une nuit passée sur la dure banquette d'un wagon de troisième classe. ».

Fraîchement débarquée à Paris, 2 jeunes frères à charge, Denise Baudu trouve un poste dans le grand magasin dirigé par Octave Mouret, le Bonheur des Dames.

Je ne vais pas vous parler du style réaliste et précis de Zola, ni du fait qu'il était très précurseur. Vous l'avez déjà lu mille fois.

Je vais plutôt vous parler de quelque chose qui m'a choquée : l'instrumentalisation de la femme dans le capitalisme. Dès 1883, en fin observateur de son époque et de ses évolutions, Zola décrit les femmes comme des consommatrices frénétiques, frivoles, voire écervelées. Elles ne peuvent pas se réfréner face une paire de gant en réduction, et ça les hommes, directeurs de magasins, l'ont bien compris ! Même si elles sont au coeur du roman et que Zola dépeint une Denise forte, bonne petite mère (elle aide ses frères coûte que coûte), employée modèle (elle va se battre pour que les conditions de vie des employés soient améliorées) et femme fatale (Octave Mouret en tombe follement amoureux), les femmes ne sont que les marionnettes des hommes. le bonheur des dames remplit le porte-monnaie de ces messieurs !

Presque 150 plus tard, nous sommes toujours la cible d'un marketing masculin. Qu'est-ce que cela trahit de notre société et de la considération de la femme ? Si les femmes ont depuis quelques années commencer à ouvrir les yeux sur cette domination patriarcale, il est nécessaire qu'elles soient unies et solidaires dans cette lutte afin d'être traitées sur un pied d'égalité avec les hommes !

Encore un classique terriblement moderne !
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