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Critique de eliseetgatsby


Paris, fin XIXe.
Les petits commerces qui régnaient sur les “ménagères-mariées-de-plus-de-22-ans” se font du souci : Octave Mouret et son grand magasin “Au bonheur des dames” leur font de l'ombre (au propre comme au figuré).
C'est le moment que choisit la frêle et timide Denise pour débarquer dans la capitale et demander un travail de couturière à son oncle Baudu. Mais comme celui-ci est sur le point de fermer boutique, elle se tourne pour survivre vers ce monstre commercial qui dévore “l'ancien temps”, même au risque de finir broyée … Ou pas !

Zola est un classique des lectures scolaires imposées et je crois qu'il dégoûte plus d'un élève de la lecture avec ses descriptions sans fin, son goût pour la noirceur sociale et ses personnages qui finissent souvent mal
“Au Bonheur des Dames” est l'exception qui confirme la règle des Rougon-Macquart : il est lumineux, romantique et prometteur.
Zola fait de son grand magasin (inspiré du Bon Marché et ancêtre des Galeries Lafayette) l'assassin irrémédiable du petit commerce, victime consentante (il suffisait de s'adapter au progrès). À son époque, ce nouveau concept de tout-en-un est synonyme de progrès, richesse et travail. Les employés s'y sentent (malgré tout) libres et valorisés. le rapport de force s'inverse même en leur faveur, les clientes devenant de pauvres idiotes manipulées.
Depuis, on en est revenu, de ce pseudo-progrès aux multiples dérives. Mais Zola ne pouvait pas savoir (quoique …) et son roman fait du bien à lire.
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