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Critique de TheWind


" Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre. "

C'est sur cette lueur d'espoir que s'achève Germinal, roman magistral qui s'inscrit dans une oeuvre encore plus magistrale "Les Rougon Macquart".
Je remercie Emile Zola - auteur que j'ai tant adulé dans ma jeunesse, qui forgea en moi les prémices d'une révolte devenue bien trop sourde - d'avoir donné ces derniers mots à Germinal.

Cet espoir est porté par Etienne Lantier, celui par qui tout arriva : le désir d'en finir avec la misère , l'envie de prendre sa revanche sur les bourgeois profiteurs, la révolte et puis, cet enchaînement si propre à Zola de catastrophes, de désastres, de chute inexorable...
Dans ce roman, c'est surtout la famille Maheu qui fera les frais de ce mécanisme imparable vers la descente aux enfers. Etienne Lantier, même s'il apparait comme le moteur, n'en sera finalement que le témoin.
Il est comme la Marianne de la Liberté guidant le peuple, comme une allégorie de la révolte. Il porte en lui toutes les espérances et toutes les souffrances de ce peuple de mineurs.
Les graines qu'il a semées dans le coeur de ces ouvriers se tuant à la tâche pour quelques sous ne sont pas vaines. C'est sans doute cela qu'espérait Zola.
Je n'aurais vraiment pas aimé qu'Etienne Lantier finisse comme sa pauvre mère, Gervaise.
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