Ecrivain des Rougon Macquart, Émile
ZOLA depeint dans son oeuvre de 20 tomes un trombinoscope de la société du 19e siècle.
"La terre" reprend l'art de vivre d'un petit village paysan, Rognes dans la Beauce.
Au travers d'une famille élargie, les Fouan, nous découvrons la Terre. Mère nourricière et vengeresse, qui tane le cuir des hommes et peut être même leurs âmes.
Entre vice et morale, bienveillance et violence, nous suivons sur plusieurs années la vie de ces hommes et femmes au coeur de leur époque. Si lointaine et pourtant parfois bien trop semblable à la nôtre.
Une lecture doudou qui m'a rappelé les bancs du lycée où je découvrais pour la première fois Mr
ZOLA dans "Le bonheur des dames". Bien sûr toujours avec des longueurs et des longueurs de descriptions.
Il nous entraîne au coeur de ce village, de ces habitants. Il a réussi à me faire rire, pleurer, à m'agacer et à être dégoûtée de la nature humaine au fil des pages.
D'une écriture crue et violente, il ne nous laisse que peu de répit. Entre héritage, jalousie, conflit générationnel, maltraitance, mort, viol, décadence humaine, pauvreté, addiction... Nos seuls moments de souffle sont la contemplation de cette terre, de ces paysages.
Et puis cette Terre, qui devient elle aussi un personnage, LE personnage.
Quelle horreur de se rendre compte de la similitude de nos sociétés. Quel effroi de s'apercevoir de la véracité des propos et des idées d'Émile
ZOLA, de l'individualisme et l'égoïsme de la nature humaine qui ne peut s'élever que par le partage du savoir et l'empathie.
Maître dans la description et érudit de son siècle, il décrit cette société avec réalisme et cruauté.