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Critique de MarcelP


Un loup, animé de noirs desseins, cajole le chevreau dont il convoite la mère. Il montre patte blanche au biquet mais délaisse vite ce dernier pour sa lascive maman. Il aurait dû suivre le conseil du père Hugo, à savoir : "Vous qui cherchez à plaire, Ne mangez pas l'enfant dont vous aimez la mère."

Un jeune baron, donc, émoustillé par une plantureuse juive en villégiature, se sert du jeune fils de sa proie consentante pour parvenir à ses fins libidineuses. le garçonnet, impubère et ingénu, soupçonne que les deux adultes, dans leurs jeux de séduction, lui mentent pour parvenir à leurs fins. Submergé par un sentiment de haine, il va contrecarrer leurs plans sensuels.

Décidément Stefan Zweig s'y entend pour décrire cet état de tension amoureuse qui précède l'accomplissement : ici, c'est par le regard d'un enfant voyeur que cette apogée du désir contenu nous est décrite et, grain de sable sous les dents, la nouvelle agace les nerfs autant qu'elle convainc. En 15 courts chapitres, l'auteur virtuose emprunte divers trous de serrure (l'oeil du suborneur, celui du gamin) pour nous faire gravir cette progression du désir qui, loin du spasme attendu, aboutit à un coitus interruptus!

Une réussite formelle pour une morale assez bourgeoise : madone et putain, les deux archétypes restent inconciliables. Autres temps, ...
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