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Critique de Des_livres_nous


Stefan Zweig nous offre ici, deux nouvelles qui sondent avec justesse les sentiments qui peuvent nous habiter, de la jalousie destructrice à la bonté désintéressée.

Un homme qu'on n'oublie pas (une dizaine de pages)

"A chaque fois, je parvenais à la même conclusion : si tout le monde se faisait confiance, il n'y aurait pas de police, pas de tribunaux, pas de prisons et ... pas d'argent."

Portrait d'un homme bon, désintéressé et bienveillant. Portrait d'une utopie et récit humaniste. Cette très courte lecture fut un instant suspendu, délicieux, qui m'a rappelé l'insignifiance du matérialisme face à la grandeur d'âme de cet homme.

Etait-ce lui ? (70 pages)

"Jamais avant de connaître Limpsey, jamais nous autres vieilles gens n'avions imaginé que des qualités aussi positives que la générosité, la gentillesse, la franchise et la chaleur des sentiments pussent vous pousser au désespoir par leur démesure intempestive."

Cruelle, cette nouvelle est l'extrême opposée de la précédente. Nos comportements, si positifs soient-ils, peuvent provoquer des réactions négatives. L'auteur peint avec ses mots la jalousie, la haine, et l'abandon avec une justesse émouvante. Un récit atypique dont le personnage central est un chien !

Il nous interroge sur une question : peut-on accuser sans preuve ?
L'intime conviction, nos certitudes suffisent-elles ou devons-nous obligatoirement prouver la culpabilité ? Quid de la présomption d'innocence ?
Nos jugements hâtifs sont-ils des signes de notre instinct, comme un warning clignotant ? Où sont-ils une traduction de nos peurs ?

"Personnellement, je suis quasiment certaine que c'est lui l'assassin, mais il me manque la preuve ultime, la preuve inébranlable."

Vous l'aurez compris, une intrigue captivante où l'auteur sort de son registre pour notre plus grand plaisir. Sa plume et ses mots restent fidèles à ce que nous connaissons de lui. Zweig où l'art de disséquer les émotions tout en poésie. Je ne vous dirai rien de plus de peur de dévoiler l'intrigue et ses protagonistes.

Le petit plus : La première nouvelle annoncée comme une histoire vécue par l'auteur.
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