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Critique de Marie-Nel


Je me suis laissée séduire par cette couverture. Elle est très belle et représente les points importants du roman : l'horloge et la danseuse. Je découvre en même temps une nouvelle auteure. J'ai pu apprécier sa plume, douce et délicate, elle raconte avec beaucoup de pudeur la vie de cet enfant.

On fait donc la connaissance de Jean Loiseau, fils de machiniste à l'Opéra Garnier de Paris. Il aime arpenter les coulisses et les dédales aériens ou souterrains du bâtiment et assister aux répétitions des artistes C'est ainsi qu'il va tomber amoureux secrètement d'une jeune danseuse, Léa, mais il est bien trop timide pour pouvoir l'approcher et il sera fort peiné lorsque celle-ci quittera subitement l'Opéra. Une malheureuse chute va lui provoquer des troubles de la mémoire. Après consultation chez un médecin, il s'avère que Jean souffre d'une maladie génétique dont le principal symptôme est la perte progressive et définitive de la mémoire, et devenir ainsi totalement amnésique. C'est une véritable course contre la montre que va vivre ainsi Jean. Sur les conseils de son médecin, il va noter sur des carnets ce qu'il fait dans ses journées ainsi que les faits importants, afin de pouvoir se relire et se souvenir de qui il est et de ce qu'il est. Ces petits carnets sont essentiels pour lui. Il va avoir en tête de retrouver Léa, et va ainsi parcourir de nombreux kilomètres à travers la France mais aussi se rendre à Londres pour suivre sa piste. Il va se faire de nouveaux amis, certains vont chercher à abuser de la situation et de son amnésie pour lui faire porter le chapeau à des affaires pas très claires. Mais grâce à ses carnets, Jean arrivera à affronter tous ces aléas, et ceci malgré l'avancée de la maladie.

Alix d'Angalie parle d'un sujet rare dans un roman, en effet, l'amnésie est plutôt un sujet de film. Elle l'a traité avec beaucoup de justesse et de réalisme. Ce que j'ai également apprécié, ce sont les décors et l'ambiance. L'histoire se déroule pendant le première partie à l'Opéra, les lieux sont bien décrits, l'atmosphère est palpable ; les lieux extérieurs ne sont pas en reste puisque l'on voyage beaucoup. Les personnages, que ce soit Jean, ses parents ou ses amis, sont bien travaillés. Et tout ceci au moment du Paris de l'exposition universelle, de ce nouvel édifice qu'est la Tour Eiffel, ce début du XXème siècle qui voit le monde se moderniser et se transformer. J'aime beaucoup cette période dans les histoires, où le passé est encore présent et où le modernisme fait peu à peu son apparition, c'est très intéressant.

Ce beau roman est assez court, les chapitres le sont aussi, les années passent à travers eux et cela donne beaucoup de rythme à la lecture. Je me suis retrouvée happée par l'histoire et j'ai aimé suivre Jean dans sa quête journalière de bonheur malgré sa maladie. Il m'a profondément émue et touchée, il est impossible de rester insensible devant un tel parcours.

Alix d'Angalie traite avec beaucoup de poésie et une certaine nostalgie de l'amnésie, son message est également porteur d'espoir et teinté damour pour les personnes qui vivent cela ainsi que leur entourage.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, où l'on ne parle pas que de l'amnésie, d'autres sujets sont aussi abordés. Cela en fait un roman complet que je vous recommande.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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