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Critique de Sylviegeo


Victor del Arbol fait fort. Et c'est bon. Il a ce don, cet écrivain, de toujours raconter un pan de l'histoire de l'Espagne intrinsèquement mêlée à son récit. J'adore ça.

Ici, une triste histoire familiale sur 3 générations, de père en fils, où le malheur et l'autodestruction semblent génétiques.

Diego Martin écrit. Il écrit depuis sa cellule d'une unité psychiatrique. Diego le professeur d'université, l'auteur, le spécialiste de Dostoïevski, est enfermé. Pour meurtre, celui de Martin Pearce.

Et écrire fait que l'on se souvient. Ces souvenirs comme des démons perfides qui remontent et qui nous sont révélés petit à petit. Et voilà qu'apparaît le cercle vicieux de l'histoire de son grand-père, de son père et de lui-même. Une famille infectée. Et une Espagne déchirée dans ce XXe siècle.

Plus qu'un thriller où l'on cherchera à comprendre pourquoi Diego Martin a tué Martin Pearce, c'est un roman social noir sinon sombre très sombre. Un roman de rancoeurs, de querelles, de statut social, de maltraitance et de violences en continue. Et pourtant. Il y a là aussi, l'amour. L''amour, oui, mal dit, mal transmis, mal démontré et la résilience et la survie.

Je salue la construction monumentale de ce roman, les personnages marqués par l'agressivité et la détresse. Des hommes prisonniers de leur condition sans trop d'espoir d'avenir meilleur. Des personnages avec des envies féroces de libération, criant d'authenticité. Une écriture intense et une histoire fascinante.

Un récit sur la filiation et sur l'histoire espagnole et comme d'habitude avec Victor del Arbol un très bon et beau roman.
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