AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de de


de
24 février 2015
Des économistes, au delà de leurs différences, de leurs divergences, critiquent les présentations néolibérales des problèmes socio-économiques. Ensemble, elles/ils nous proposent des éclairages sur la pluralité des choix possibles.

Les auteur-e-s constatent que les Etats « ne se sont pas attaqués aux racines de la crise : la finance libéralisée, la mondialisation débridée, la fuite en avant productiviste et le creusement des inégalités » et parlent de « crise globale », à la fois « économique, sociale et écologique ». le néolibéralisme perdure malgré ses échecs…

« Par ce nouveau manifeste, les Economistes atterrés entendent mettre en débat des propositions pour sortir de la nasse dans laquelle les politiques néolibérales nous ont enfermés »

Les auteur-e-s présentent leurs convictions :

« La première conviction concerne la démocratie ». Les auteur-e-s ajoutent qu'il n'existe pas « de lois économiques naturelles ».

« Notre deuxième conviction est que la démocratie est inséparable de l'égalité ». Les auteur-e-s parlent de l'insuffisance de l'égalité formelle et indiquent que « L'égalité réelle doit être au coeur de l'ensemble des politiques publiques »

« Notre troisième conviction découle également de la démocratie et concerne l'articulation entre marché, initiative privée et intervention publique »

« Notre quatrième conviction tient à l'importance que nous accordons, y compris en matière économique, à l'initiative des citoyens et au rôle qu'elle peut assumer dans le futur ». Les auteur-e-s parlent d'économie collaborative, d'économie sociale et solidaire, de réseaux d'échanges.

« Notre cinquième conviction concerne l'écologie ». Les auteur-e-s soulignent : « Les défis environnementaux de long terme réclament une véritable bifurcation de nos modes de production et de consommation, qui peut elle-même constituer un accélérateur des transformations sociales ».

Des éclairages sur la pluralité des choix possibles, ai-je écrit plus haut. Sur deux sujets, au moins, le livre manque à cela, en donnant une version réductrice des possibles.

Les auteur-e-s parlent à juste titre de fiscalité mais sans remettre en cause la « fiscalité des ménages ». Cette fiscalité concoure à l'inégalité homme-femme. Pourquoi, ne pas parler de fiscalité personnelle, indépendante des statuts matrimoniaux et assimilés ?

Si les auteur-e-s abordent les questions de la dette, sans « la diaboliser », je suis étonné du silence sur l'audit citoyen de cette dette, sur les notions de dette illégitime et odieuse. Ces sujets sont aujourd'hui largement débattus et il ne me semble pas possible d'en faire l'impasse.

Quinze chantiers, des analyses et des propositions. Simplement, mais sans simplisme. Au delà de certaines formulations discutables, un ouvrage utile pour toutes et tous. Des analyses et des propositions pour débattre.
Lien : https://entreleslignesentrel..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}