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Critique de sabine59



" L'art d'être malheureux" était le titre premier. Puis ce sera l'énigmatique et saisissant " Capitale de la douleur"...

La douleur première, c'est celle de l'amour blessé, de l'amour qui s'enfuit, celui de Gala, qui lui préfère Max Ernst et s'en ira avec Salvatore Dali...

Mais une douleur transfigurée par la lumière durable de sa flamme à lui, et son désir de toujours, quoi qu'il arrive, célébrer celle qu'il aime " Je fête l'essentiel, je fête ta présence...."Eluard est vraiment le chantre de l'amour et de la femme.

Ce recueil est un concentré pur d'émotions, à travers des mots simples, des images incandescentes, une apparente facilité niée par la complexité des symboles,des références picturales comme dans " Max Ernst", un univers onirique propre aux surréalistes mais qui prend ici une dimension plus personnelle, la nuit comme refuge contre la douleur " Et quand tu n'es pas là, je rêve que je dors, Je rêve que je rêve..."

Certains textes ont pris un aspect tellement universel qu'ils s'impriment en nous, nous bercent et nous enchantent.Je ne résiste pas à l'envie de vous citer quelques vers , parmi ceux que je préfère, je les connais par coeur, ils m'inspirent et glissent avec délice en moi...

" Voyage du silence
de mes mains à tes yeux"

" le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin"

Et ce sublime " La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur"....

Chaleur du regard du poète, générosité de son coeur pourtant ensanglanté.Un recueil inestimable.Un cri d'amour à la Femme.Au-delà de la douleur.
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