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Critique de withclosedeyes


Publié en 1949, Une leçon de Morale est constitué de deux parties. La première évoque le profond désespoir dans lequel le poète est plongé suite à la disparition de Nusch, décédée d'une hémorragie cérébrale et qui fut sa compagne durant dix-sept années. La mort omniprésente à ses côtés, Eluard songe fortement au suicide. Il tente malgré tout de trouver dans le malheur quelques raisons de survivre :
« Le mal doit être mis au bien. Et par tous les moyens, faute de tout perdre. Contre toute morale résignée, nous dissipons la douleur et l'erreur. Puisque nous avons eu confiance.
J'ai voulu nier, anéantir les soleils noirs de maladies et de misère, les nuits saumâtres, tous les cloaques de l'ombre et du hasard, la mauvaise vue, la cécité, la destruction , le sang séché, les tombes.
Même si je n'avais eu, dans toute ma vie, qu'un seul moment d'espoir, j'aurais livré ce combat. Même si je dois le perdre, car d'autres le gagneront. »
Les poèmes de ce recueil sont donc pour la plupart composés de la façon suivante : Au Mal, Au bien.
La seconde partie, bien plus brève, reprend quant à elle les poèmes politiques de Grèce Ma Rose de Raison écrits lors de son voyage en 1949.

Comment survivre au deuil, à l'absence dans sa chair, au vide, à la douleur ? Pouvons-nous surmonter le désarroi, quand rien ne semble nous retenir ? En avons-nous le droit ? Où est le sens ? Y'en a-t-il un ? où est l'espoir ?
Eluard explore les variations de la douleur et de l'anéantissement au bien et au mal, une sorte de meilleur dans le pire...
Même avec le recul aujourd'hui, 15 ans après l'avoir lu la première fois, je trouve ces poèmes toujours aussi poignants. Je manque de mots et surement aussi d'un peu d'objectivité puisque ce livre marque non seulement une rencontre littéraire, mais une rencontre tout court, un sens, une raison au delà de tout. Inoubliable.
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