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Critique de Stoffia


Les deux premiers tomes de la trilogie du Ā de van Vogt se lisent comme de fascinants trips d'acide — ils nous perdent sans nous donner envie d'être retrouvé.

Celui-ci, écrit 30 ans après le deuxième (40 ans après le premier) est tout autre chose. D'abord, il n'est pas traduit par Boris Vian, mais je ne crois pas que le problème soit là. La folie, la fougue n'y est plus. Van Vogt a ici probablement abandonné sa méthode d'écriture expérimentale, sa cadence d'auteur pulp qui doit écrire ou s'affamer.

Entre-temps, Van Vogt a aussi abandonné la science-fiction pour devenir le trésorier de la Dianétique (l'ancêtre de la Scientologie) de son collègue Hubbard, tout ça pour quitter le bateau, déçu, quand il comprendra que tout ça est une arnaque.

Et bon en 30 ans, la science-fiction aussi a changé. le sexe y est maintenant, non seulement accepté, mais aussi obligatoire et... C'est l'une des grosses critiques de ce 3e tome... Van Vogt est NUL pour parler de sexe. Et pour animer des personnages féminins.

Alors voilà : un livre mal écrit, stylistiquement et thématiquement inconsistant avec les deux premiers tomes.

Mais je lui ai trouvé tout de même certaines bonnes idées. D'un point de vue strictement narratif, les arcs se closent de manière plutôt satisfaisante, au sens où les questions posées depuis le début trouvent réponses. Il y a quelques retournements surprenants aussi.

Au final, lisez le tome 1, qui est une expérience plutôt fascinante, et vous pouvez sans problème vous arrêter là.
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