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Critique de Fon95


Abandonné au bout de quelques pages il y a longtemps, pour d'obscures raisons que je ne comprends toujours pas, je me suis enfin relancé à l'assaut de ce monument de l'âge d'or de la SF. Bon, Van Vogt, c'est pas forcément mon préféré de l'époque, mais ça se passe plutôt pas mal en général entre lui et moi, hormis évidemment l'épisode cité plus haut.

Dans un futur lointain, le XXVIe siècle pour ne pas le citer, Gilbert Gosseyn découvre, en tentant d'être muté sur Vénus, que sa vie n'est qu'illusion, et que ses souvenirs sont fabriqués de toute pièce. En tentant de clarifier tout ça, et de découvrir qui il est réellement, notre ami va se rendre compte assez vite qu'il est au centre d'un complot aux nombreuses ramifications.
Voilà le point de départ des trois tomes que regroupent cette intégrale, et c'est une sacré aventure que l'on s'apprête à vivre.

On va quand même commencer avec les points négatifs, ca sera réglé. Van Vogt, il a une imagination foisonnante, et ça peu partir dans tous les sens. le rythme est parfois saccadé, et on s'y perds un peu. de plus, les détails techniques et scientifiques, dont il est terriblement friand, n'aident pas vraiment à fluidifier la lecture. Sans avoir jamais été très doué dans le domaine des sciences, j'ai également l'impression qu 'Alfred ne se prends pas trop la tête pour que ses differentes théories soient réellement crédibles.

Mais il y a du bon malgré ça, du très bon. L'univers fascinant dans lequel va évoluer Gosseyn, est d'une richesse incroyable. L'auteur nous gratifie d'une intrigue passionnante, emmenée par des personnages plutot clichés, mais adroitement croqués.
D'autre part, Van Vogt nous pousse souvent à la réflexion, fréquemment par l'intermédiaire de sa philosophie Ā (non-A, pour ceux qui n'ont lu ni le résumé, ni les autres critiques) et de ses diverses digressions. Tout le monde n'aime pas, mais moi j'adhère.

Pour finir, j'insisterais énormément sur les 75 ans qui nous séparent du début de l'écriture de cette trilogie. Évidemment, elle en rebutera beaucoup, mais cette SF dépassée possède un charme puissant à mes yeux. L'avancée des sciences et des technologies, ainsi que le début de notre ère spatiale a fait exploser les imaginations de cette génération d'auteurs, et, malgré un tas de machines, véhicules ou autres gadgets qui n'existeront jamais, je reste à chaque fois impressionné par leur qualités en matière d'anticipation.

Voilà, je n'aurai plus à rougir en passant devant ce volume, et malgré quelques lourdeurs, et une troisième partie légèrement en deçà, j'ai pu mesurer l'importance de ce cycle dans l'histoire de la SF.
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