AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Marpesse


Chez La Musardine ont été éditées ces nouvelles (collection "lectures amoureuses"), précédées de Souvenir d'enfance et réflexion sur le roman, qui permettent de comprendre ce qui a obsédé Sacher-Masoch depuis l'enfance : puni par une parente éloignée de son père nommée Zénobie, il s'est forgé cette image de la femme cruelle, vêtue d'une fourrure, qui châtie les hommes de son fouet.
Le volume comprend sept textes : La Dompteuse, Kasimira, Krach en amour, Un duel à l'américaine, Martscha, La Hyène de la Poussta, La Dame blanche de Machow.
La pièce majeure est La Hyène de Poussta. Elle raconte comme la jeune Anna Krauer, issue d'une famille pauvre et rêvant devant les belles vitrines, éveille le désir du baron Steinfeld. Il l'adore, lui fait maintes promesses, lui achète robes et bijoux, lui fait mener la belle vie mais, la troisième année, il se lasse d'elle et l'abandonne pour une femme de son rang qu'il épouse.
Anna Krauer, enceinte, accouche dans un parc et noie son enfant. Elle jure de se venger de lui et de faire payer à tous les hommes.
Elle se fait embaucher dans un cirque et elle devient une cavalière émérite, d'une grande vertu. Les homme se pâment devant elle, mais elle médite sa stratégie. Elle doit devenir puissante et riche pour réaliser sa vengeance. Son identité a changé, comme sa couleur de cheveux : elle sera Sarolta Parkany, femme fatale si belle et si cruelle que les hommes meurent d'amour pour elle.
Cette nouvelle a un goût de comtesse Bathory : on y trouve un château dirigé par une veuve sanguinaire, assistée d'une sorcière et de servantes qui l'aident à assouvir son plaisir. C'est la nouvelle que j'ai préférée, même si les autres ont aussi leur charme. Leur point commun est que la femme est toujours fatale, souvent libre, d'origine hongroise, polonaise, ukrainienne, et qu'elle prend plaisir à fouetter les hommes qui supplient pour être ses esclaves.
Un bémol : l'édition de la Musardine est truffée de fautes. le traducteur (sans doute celui d'époque) n'est même pas mentionné.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}